
Mensonges, documents falsifiés : ce vaste système de fraude à l’adoption allait même jusqu’à déclarer morts des enfants auprès de leurs familles biologiques pour mieux les envoyer vers des familles adoptives.
Pendant des années, Aaron Grzegorczyk a cru connaître son histoire. Né en 1988 à Anyang, dans le nord-ouest de la Corée du Sud, sous le nom de Cho Yong-kee, abandonné par une mère célibataire à la clinique le lendemain de sa naissance, puis adopté à 5 mois par un couple américano-polonais du Michigan. Ses papiers d’adoption évoquaient la volonté de sa mère de lui offrir un « avenir optimal » en se séparant de lui.
Mais en mars 2025, tout bascule. Un ami lui transmet un article sur la reconnaissance par le gouvernement sud-coréen de décennies de fraudes dans le système d’adoption internationale (...)
Comme lui, des milliers d’adoptés sud-coréens réclament aujourd’hui la vérité sur leurs origines, confrontés à un système opaque et à des dossiers incomplets. Retrouver leur histoire n’est pas un simple acte administratif, c’est la clé pour se réapproprier une identité qui leur a peut-être été volée, dès leur naissance.