
Depuis plus de deux jours, deux incendies ravagent la périphérie de Bursa, dans le nord-ouest de la Turquie. Quelque 2 300 secours ont été déployés et plus de 3 500 habitants évacués. Le pays est particulièrement touché par les feux cet été.
Les pompiers tentent toujours, dimanche 27 juillet, de stopper la progression de deux incendies faisant rage depuis plus de 24 heures en périphérie de Bursa, grande ville industrielle du nord-ouest de la Turquie.
"Un total de 3 515 de nos citoyens ont été évacués et conduits en lieux sûrs" samedi et dimanche, a déclaré Ibrahim Yumakli, le ministre turc de l’Agriculture et des Forêts, précisant que 2 300 pompiers et secouristes ont combattu les flammes dimanche au milieu de rafales de vent.
Plus de 850 véhicules, six avions et quatre hélicoptères ont été déployés dans la zone, où le mercure continuera de frôler les 40 °C en journée ces prochains jours, a ajouté le ministre sans préciser la superficie de forêt et de végétation déjà partie en fumée aux portes de la quatrième ville du pays.
Un pompier combattant les flammes est décédé des suites d’une crise cardiaque samedi soir, et trois personnes sont mortes dimanche dans l’accident d’un camion-citerne utilisé pour lutter contre l’un des deux incendies, a annoncé le gouvernorat de Bursa.
Situation critique jusqu’en octobre
Mercredi, 10 ouvriers forestiers et secouristes bénévoles avaient déjà péri, prisonniers d’un violent feu de forêt 150 km plus à l’est.
Un autre incendie dans la province rurale de Karabük (nord), la plus boisée du pays, résiste depuis cinq jours aux efforts des pompiers qui ont dû évacuer plus de 1 800 habitants. (...)
Face à la canicule et à la sécheresse qui frappent de larges pans du pays, les autorités ont de nouveau appelé dimanche à la vigilance, prévenant que la situation resterait critique jusqu’en octobre sur le front des incendies. (...)
"Brûler une forêt est comme tirer avec une arme sur notre patrie", a déclaré le ministre de l’Agriculture et des Forêts, promettant que les hectares de forêts brûlés seraient replantés au plus tôt.