Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
France24
Dissuasion nucléaire : Paris et Londres prêts à renforcer leur alliance stratégique
#armenucleaire #France #RoyaumeUni #strategies
Article mis en ligne le 10 juillet 2025

À l’occasion d’une visite d’État à Londres, Emmanuel Macron et Keir Starmer s’apprêtent à annoncer un renforcement inédit de la coopération militaire franco-britannique, notamment sur le nucléaire. Paris et Londres veulent envoyer un signal fort à Moscou et réaffirmer leur soutien à l’Ukraine.

Paris et Londres vont s’engager jeudi 10 juillet à renforcer leur alliance militaire, en particulier sur le volet nucléaire, et afficher leur détermination à défendre leurs alliés européens, dont l’Ukraine, à l’occasion de la visite d’État d’Emmanuel Macron.

Un sommet bilatéral franco-britannique, présidé par le président français et le Premier ministre Keir Starmer, se tiendra à Downing Street dans la matinée, avant que les deux dirigeants ne se rendent à Northwood, principal centre de commandement des opérations militaires britanniques.

Les deux dirigeants vont acter un rapprochement d’ampleur en matière de dissuasion nucléaire, en signant une déclaration stipulant que leurs moyens respectifs pourront "être coordonnés", ont indiqué le ministère britannique de la Défense et l’Élysée. (...)

Et "un groupe de supervision nucléaire" sera créé, coprésidé par l’Élysée et le Cabinet Office britannique.

Un degré de coordination "inédit" (...)

L’UE et le Royaume-Uni étaient "plus forts" ensemble, a d’ailleurs affirmé mercredi soir le président français Emmanuel Macron lors d’un discours à la City de Londres.

Outre le volet nucléaire, Keir Starmer et Emmanuel Macron doivent aussi annoncer une accélération du programme conjoint de missiles de croisière Scalp/Storm Shadow, (...)

force expéditionnaire conjointe franco-britannique.

Soutien à l’Ukraine

Elle aura désormais vocation à constituer le "socle" de la "coalition des volontaires" que Paris et Londres ont lancée début 2025, et qui réunit une trentaine de pays engagés dans le renforcement des capacités de défense de l’Ukraine et dans la garantie d’un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou.

Cette force, qui a vocation à être déployée en Ukraine une fois un cessez-le-feu en place, mobilisera davantage de troupes - jusqu’à un corps d’armée, soit 40 000 hommes - et pourra s’élargir à d’autres partenaires que la France et l’Allemagne, selon l’Élysée.

Les deux dirigeants vont d’ailleurs présider depuis Northwood une réunion en visioconférence de cette "coalition des volontaires", avec notamment le président ukrainien Volodymyr Zelensky, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, ou le chancelier allemand Friedrich Merz.

Selon l’Élysée, des représentants américains devraient également y assister, alors que Donald Trump a durci le ton contre la Russie qu’il menace de nouvelles sanctions tout en promettant du matériel militaire supplémentaire aux Ukrainiens.

Au-delà de la défense, Keir Starmer et Emmanuel Macron sont aussi attendus jeudi sur l’immigration, sujet hautement important pour le gouvernement travailliste, qui fait face à des arrivées records de migrants en bateau par la Manche depuis le début de l’année.

Lors d’un entretien mercredi à Downing Street, les deux dirigeants se sont engagés à réaliser des "progrès concrets".

Ce dossier épineux est régulièrement source de tension entre Paris et Londres, la France affirmant que les possibilités de travailler sans papiers au Royaume-Uni rendent le pays particulièrement attractif auprès des migrants.

De son côté, le Royaume-Uni voudrait que son voisin en fasse plus pour empêcher les départs de bateaux de ses côtes, alors qu’il a versé plus de 750 millions d’euros depuis 2018 pour financer les forces de l’ordre françaises.