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France24/AFP
Drapeaux palestiniens sur les mairies : le ministère de l’Intérieur dit aux préfets de s’y opposer
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #genocide #famine #France
Article mis en ligne le 21 septembre 2025

Alors que plusieurs villes françaises ont annoncé leur volonté d’afficher le drapeau palestinien sur le fronton de leur mairie lundi, jour de la reconnaissance par la France d’un État palestinien, le ministère de l’Intérieur a demandé vendredi aux préfets de s’y opposer au titre du "principe de neutralité du service public".

"Le principe de neutralité du service public interdit de tels pavoisements", a indiqué la place Beauvau dans un télégramme consulté par l’AFP, demandant aux préfets de saisir la justice administrative contre les décisions des maires qui ne renonceraient pas à pavoiser leur hôtel de ville aux couleurs palestiniennes.
Nantes, Saint-Ouen, Saint-Denis, Grenoble...

Plusieurs villes avaient déjà annoncé leur volonté d’afficher le drapeau palestinien sur le fronton de leur mairie lundi, comme Nantes, Saint-Ouen, Saint-Denis ou encore Grenoble. À Lille, jumelée depuis 1998 avec la ville de Naplouse, en Cisjordanie occupée, deux drapeaux palestiniens ont été hissés devant la mairie, aux côtés de deux drapeaux français et d’un drapeau européen. (...)

Selon le télégramme signé par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur Hugues Moutouh, "un tel pavoisement constitue une prise de parti dans un conflit international" et "une ingérence contraire à la loi".

La note de l’Intérieur insiste également sur "les risques d’importation sur le territoire national d’un conflit international en cours" ainsi que "sur les troubles graves à l’ordre public identifiés localement".

"Il vous convient donc", détaille le télégramme adressé aux préfets, "de demander aux maires qui procèderaient à un tel pavoisement de leurs bâtiments publics de le faire cesser et, en cas de refus ou de non-exécution, de déférer à la juridiction administrative" la décision des édiles qui maintiendraient des drapeaux étrangers sur des édifices publics.
"La justice tranchera au besoin"

C’est le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure qui a appelé "à faire flotter" le drapeau palestinien sur les mairies le 22 septembre, jour de la reconnaissance par la France d’un État palestinien, qui sera officialisée à New York par le président Emmanuel Macron.

"Un ministre démissionnaire devrait gérer les affaires courantes, pas chercher à s’opposer symboliquement à la décision prise par le président de la République de reconnaître un État palestinien", a répondu Olivier Faure vendredi sur le réseau social X. Le patron du PS a également relevé que "les préfets n’ont pas de pouvoir propre d’interdiction à la différence des manifestations" et que "la justice tranchera au besoin".

De son côté, Yonathan Arfi, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), a critiqué ces initiatives. (...)

Lire aussi :

 (Le Parisien)

Malgré l’intervention de la police et de la justice, Malakoff refuse de retirer le drapeau palestinien de sa mairie

Un équipage de police s’est rendu, vendredi soir, vers 20h15, à l’hôtel de ville de Malakoff. Objectif de cette intervention : contraindre la maire et le personnel municipal à retirer le drapeau palestinien hissé l’après-midi même, en vue, notamment, du 22 septembre prochain, date de la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France.

Malgré cette intervention policière, ce samedi, les couleurs palestiniennes flottent toujours, aux côtés du drapeau français et de celui européen, sur le fronton de la mairie de Malakoff où l’on dénonce « une tentative de coup de force préfectoral ».

« J’ai refusé de le faire retirer », pose la maire PCF, Jacqueline Belhomme, qui n’a pas non plus signé le PV que lui tendaient les fonctionnaires de police. « Ce drapeau, on l’a installé parce que la France s’apprête à reconnaître l’État palestinien devant l’ONU mais aussi parce que notre ville célèbre, tout le week-end, un festival autour de la paix. »
La mairie déjà prête à faire appel de la décision judiciaire

Ce samedi, le directeur général des services de la ville a reçu un mail l’informant qu’une audience se tiendrait à 11h30 au tribunal administratif de Cergy. Une audience à laquelle la ville ne s’est pas rendue. « Cette manière de faire démontre la pression insupportable qui est exercée dès qu’il s’agit de la Palestine, se désole Jacqueline Belhomme. Nous n’avons pas eu le temps de préparer de rapport, de préparer notre défense ni même de prévenir notre avocat. Une décision sera rendue et si elle nous est défavorable, on fera de toute façon appel. »

De son côté, la préfecture des Hauts-de-Seine était bel et bien représentée à l’audience. Preuve que le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, entend appliquer à la lettre les directives du ministre démissionnaire de l’Intérieur, Bruno Retailleau. (...)


Amnesty International
Pétition Génocide à Gaza : la France doit mettre fin à l’impunité d’Israël 

Pétitions citoyennes ➡️ Assemblée Nationale : Demande de sanctions à l’encontre de l’État d’Israël et de ses dirigeants en raison de violations graves du droit international

Pétitions citoyennes ➡️ Assemblée Nationale : GAZA A FAIM : Pour un accès immédiat, sans conditions, à l’aide humanitaire !