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En Chine, les "papas à plein temps" bousculent le patriarcat
#Chine #patriarcat #alternatives
Article mis en ligne le 25 septembre 2024
dernière modification le 21 septembre 2024

(...) Selon un sondage de 2019 cité par les médias officiels, 52% des Chinois accepteraient de devenir pères au foyer, un phénomène certes répandu en Europe mais encore marginal en Asie. Ils étaient seulement 17% en 2007, le signe d’un recul des traditions patriarcales.

"Mon père n’était qu’un père. Je n’ai jamais eu l’impression qu’il puisse m’aider, excepté au niveau financier", déclare M. Chen. "Moi, je veux être comme un ami pour mes enfants, qu’ils puissent partager des choses avec moi."

Son choix de vie permet de libérer du temps pour sa femme Mao Li, autrice d’un essai à succès sur les pères au foyer. (...)

Signe de l’acceptation croissante des pères au foyer par la société et les pouvoirs publics : une série télévisée en 36 épisodes sur le sujet, adaptée du livre de Mao Li, vient d’être diffusée par la télévision étatique CCTV. (...)

L’occasion de relancer les discussions, parfois vives, sur ces "papas à plein temps", comme ils sont appelés en chinois. (...)

En Chine, la tradition veut que les hommes ramènent l’argent nécessaire à la subsistance du foyer et que les femmes s’occupent des tâches ménagères et des enfants.

Alors ces papas restent régulièrement confrontés à l’incompréhension. (...)

Sur Xiaohongshu, réseau social chinois similaire à Instagram, d’innombrables jeunes papas font fièrement la promotion de leur mode de vie.

"L’augmentation du nombre de pères au foyer, c’est dû au fait que la femme a aujourd’hui un statut plus élevé", explique à l’AFP Pan Xingzhi, fondatrice d’une plateforme en ligne de conseil psychologique, même si les femmes restent encore peu visibles au sommet de la hiérarchie. (...)

Les gens voient aussi le "rapport qualité-prix", selon elle : pour un couple, renoncer à un salaire et s’occuper soi-même de son bébé est souvent moins coûteux que de recruter une nounou et une assistante maternelle – des services quasi-incontournables mais chers en Chine.

Sauf qu’auparavant, c’était toujours la femme qui faisait ce renoncement. (...)