Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
RFI
États-Unis : Donald Trump exhorte les généraux à combattre « l’ennemi de l’intérieur »
#USA #Trump #ennemiInterieur
Article mis en ligne le 2 octobre 2025
dernière modification le 1er octobre 2025

Dans un discours d’une rare violence politique, Donald Trump a appelé, mardi 30 septembre, les généraux et amiraux américains à se mobiliser contre « l’ennemi de l’intérieur », en attaquant les immigrés sans papiers, la presse et ses opposants.

L’initiative prise par le ministre de la Défense, Pete Hegseth, de rassembler les plus hauts gradés américains à Quantico, en Virginie, était déjà inhabituelle. La tonalité de la longue allocution du président américain l’a été encore plus. Face à l’armée, les chefs d’État américains adoptent généralement une posture de « commandant en chef » détaché des considérations partisanes. Rien de tel pour Donald Trump.

Les villes « gérées par les démocrates de la gauche radicale (...) San Francisco, Chicago, New York, Los Angeles, sont des endroits dangereux. Et nous allons les remettre en ordre une par une et ce sera quelque chose de très important pour certaines personnes dans cette salle. C’est aussi une guerre. C’est une guerre de l’intérieur », a martelé le président républicain de 79 ans, dans une allocution par ailleurs décousue.

« Nous devrions utiliser certaines de ces villes dangereuses comme terrain d’entraînement pour nos militaires », a-t-il encore ajouté. Les hauts gradés sont restés impassibles pendant son discours, ce que Donald Trump n’a pas manqué de relever.

La presse « vicieuse et menteuse » (...)

« Je ne suis jamais entré dans une salle aussi silencieuse, a-t-il lancé. Si vous avez envie d’applaudir, applaudissez », a-t-il encore dit. Donald Trump a fini par lancer : « Et si vous n’aimez pas ce que je dis, vous pouvez quitter la salle – et dire au revoir à votre grade, à votre avenir. »

Sa décision de déployer des militaires dans plusieurs villes, selon lui pour lutter contre la criminalité et à l’immigration illégale, a été très critiquée par l’opposition démocrate et par des associations de défense des libertés publiques. Le président américain a aussi rappelé qu’il a signé un décret créant « une force de réaction rapide qui permet de réprimer les troubles à l’ordre public », constituée de militaires. « Ce sera quelque chose de très important pour les gens dans cette pièce, parce que c’est l’ennemi de l’intérieur. Et il faudra s’en occuper avant que la situation ne devienne incontrôlable », a-t-il dit aux militaires. (...)

L’ancien animateur de Fox News a aussi exigé qu’à l’avenir, les militaires soient rasés de près, portent les cheveux courts et soient dans la meilleure forme physique. Il est « ​​​​​​​inacceptable de voir des généraux et amiraux en surpoids », a-t-il lancé. (...)

« ​​​​​​​Ensemble, nous réveillons l’esprit guerrier », a renchéri Donald Trump.

Lire aussi :

 (Reporterre)

« Changement climatique », « vert » : les nouveaux mots censurés par l’administration Trump

Gare à celui ou celle qui osera écrire « changement climatique » dans un document. Le 26 septembre, dans un courriel consulté par Politico, le département étasunien de l’Énergie a ajouté de nouvelles mentions à sa liste des mots interdits. Après la censure de « femme », « LGBT » et « climat » en février, le lexique prohibé s’étend désormais à « décarbonation », « énergie propre », « vert », « durabilité », « transition énergétique », ou encore « empreinte carbone ».

« Veuillez vous assurer que chaque membre de votre équipe soit conscient qu’il s’agit de la dernière liste de mots à éviter — et continuez à être consciencieux en évitant toute terminologie que vous savez en décalage avec les perspectives et les priorités de l’administration », écrivait dans sa directive Rachel Overbey, directrice par intérim des affaires extérieures.

La « plus grande arnaque » de l’Histoire

Ces instructions s’appliquent aussi bien à la communication interne qu’à la communication publique du ministère. (...)