
La capitaine de navire humanitaire, célèbre pour avoir accosté de force à Lampedusa avec 53 migrants à son bord en 2019, se présente sur la liste de Die Linke, un parti en plein déclassement politique. Elle veut ouvrir la porte de Bruxelles aux activistes écologistes.
(...) Dans ses interventions, elle a tendance à éviter de parler immigration ou de mentionner son brevet de navigation : « Je suis un peu comme le comédien Daniel Radcliffe, qui est toujours Harry Potter pour tout le monde. Je travaille depuis de nombreuses années sur le thème de la protection du climat mais, pour la plupart des gens, je suis toujours “la capitaine des réfugiés”. Or je ne suis pas experte de la question, même si elle m’intéresse. »
Ceux qui l’attendaient sur les questions migratoires seront donc déçus. « J’espère pouvoir intégrer les groupes de travail et les commissions sur l’environnement et l’agriculture. Il y a un travail énorme à faire pour réorienter le système de subventions vers une agriculture biologique qui tienne aussi compte de la question sociale et des petits paysans, de l’accès à la terre, du coût des transformations, etc. », précise-t-elle en rappelant que, dans le cadre des missions scientifiques qui lui permettent actuellement de gagner sa vie, elle est chargée de cartographier la végétation.
Carola Rackete sait aussi que le travail d’eurodéputée n’est pas une sinécure et qu’« il sera difficile d’imposer [son] programme à Bruxelles ». (...)