
Le Conseil supérieur de l’éducation a voté à l’unanimité le programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité le 30 janvier 2025. L’EVARS a pour objectif de protéger les enfants des violences sexuelles et sexistes et de lutter contre les stéréotypes et les discriminations. Depuis 2001, la loi instaure 3 séances d’éducation à la sexualité par an pour chaque élève tout au long de sa scolarité. L’enjeu reste encore le comment passer de l’obligation à l’application.
Les attaques conservatrices n’auront pas finalement pas eu gain de cause, une version du texte édulcoré a été discutée durant deux jours, les 150 amendements déposés par les syndicats passés en revue. Pour la Secrétaire générale du SNES-FSU, Sophie Vénétitay, c’est un « soulagement », « et cela montre que vent debout, on est capable, de tenir face à l’extrême-droite » poursuit-elle. Et ce signal est important dans la période, « pour l’école, dans son rôle émancipateur, ce n’est pas rien » dit-elle.
Le satisfecit est partagé par toutes les organisations syndicales qui saluent le travail collectif et intersyndical qui a porté ses fruits. Les programmes seront un outil pour les personnels. La Secrétaire générale du Snuipp-FSu Guislaine David estime que « ce programme est une vraie avancée parce qu’il va permettre aux professeurs des écoles de travailler l’estime de soi, la relation aux autres, les questions d’égalité fille-garçons mais aussi de prévenir les violences sexuelles subies par les enfants ».
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Ce texte est une avancée, symbolique et une « victoire » pour des syndicats qui déplorent depuis des années l’absence de dialogue avec le ministère. Voté, il ne devra pas rester lettre morte. Pour rappel, ce programme est obligatoire depuis la loi de 2001, soit plus de vingt ans, et son application pour autant pas encore généralisée. Ce signal positif ne fera pas oublier, la question de la formation, du problème de la santé dans l’Éducation nationale et des moyens. Et ce dernier point ne devrait pas se faire oublier dans le contexte actuel des DHG dans les établissements du Second degré.