Le président américain Donald Trump est devenu cette semaine le seul président américain à s’être rendu en visite d’État deux fois à Londres. Une réception tout en dorures qui a accouché mercredi 17 et jeudi 18 septembre d’un accord de coopération technologique dans l’IA, le quantique et l’énergie nucléaire.
Une réussite sur le plan économique, c’est ce que Keir Starmer fait valoir de cette visite d’État historique. Le Premier ministre britannique, qui n’a pas beaucoup en commun avec Donald Trump, met en avant un chiffre record de 173 milliards d’euros de promesses d’investissements. En échange du tapis rouge déroulé à la Silicon Valley, le laboratoire pharmaceutique britannique GSK, notamment, investit 30 milliards aux États-Unis.
Mais le chiffre des promesses d’investissement est à nuancer. La plupart, soit 104 milliards sur 173, viennent du fonds d’investissement américain Blackstone. Or, ce sont des investissements prévus de longue date et étendus sur une décennie. Pour beaucoup, la visite d’État n’est qu’une officialisation.
Keir Starmer bredouille sur les exemptions douanières (...)
Cette visite d’État permet tout de même au Premier ministre britannique de redorer son blason sur la scène internationale. Keir Starmer est en effet très contesté sur sa politique intérieure et son Parti travailliste fait face à plusieurs frondes. Une manifestation d’extrême droite géante se tenait à Londres dimanche 14 septembre.
Le retour de la « relation spéciale » entre États-Unis et Royaume-Uni
Surtout, Keir Starmer prouve qu’il sait parler à Donald Trump mieux que la plupart de ses alliés. De quoi raviver la fameuse « Relation spéciale » entre les États-Unis et le Royaume-Uni. Fruit de « l’éternel dilemme britannique, royaume coincé entre l’Europe, ce qu’il reste du Commonwealth, et les États-Unis, raconte Lauric Henneton. Ce qui donne cette espèce de Relation spéciale. »
Cette alliance transatlantique revêt une nouvelle importance depuis le Brexit. (...)
Un « lien indéfectible », dixit Keir Starmer, qui vaut bien un traitement royal.