Plus de 74 000 personnes étaient incarcérées dans les prisons françaises au 1er juillet, un nouveau "record" d’après les chiffres du ministère de la Justice. "On ne peut pas continuer à regarder un service public se désagréger comme ça", a réagi ce lundi la Contrôleuse générale des prisons.
Dominique Simmonot : On voit des endroits dévastés, des surveillants qui n’en peuvent plus, qui nous confient leur détresse. Il y a des manques. Il devrait y avoir un surveillant pour 50 détenus. La norme, c’est ça. On est passé à un surveillant pour 100 détenus, pour 110, 130 détenus, parfois pour 140 détenus. Il y a des heures de la journée dans certaines prisons où il n’y a pas de surveillant du tout dans la coursive et c’est très dangereux. (...)
Ils ont un mètre carré pour se mouvoir. Ils restent 20 heures sur 24, voire 21 heures sur 24. L’accès aux soins est complètement compromis par la surpopulation. Il n’y a pas assez de surveillants pour emmener les détenus aux soins. Il n’y a pas assez de surveillants pour les amener à l’enseignement. Il n’y a pas non plus assez d’enseignements pour le nombre de détenus et tout est comme ça. Tout est contraint. On voit aussi des cellules dans des états épouvantables et qui grouillent de vermine.
Le gouvernement prévoit la construction de 15 000 places de prison d’ici 2027. Est-ce la solution ?