Trois figures, trois gauches, un seul plateau : François Ruffin, Lucie Castets et Olivier Besancenot se livrent à un échange rare, sans faux-semblants. Entre démontage en règle du RN, critiques des divisions internes et appels à l’unité, les lignes bougent. Ruffin alerte ; Castets nuance, Besancenot appelle au dépassement. Ce débat orchestré par David Dufresne révèle autant les fractures que les espoirs. À voir, écouter, confronter.
10 points saillants du débat
La bataille culturelle et l’horizon post-capitaliste sont présentés comme urgents et nécessaires, avec un appel à dépasser la résignation et recréer un imaginaire collectif d’émancipation.
Ruffin affirme s’adresser aux électeurs RN pour les alerter qu’ils « vont se faire avoir », dénonçant le virage pro-Medef du RN et sa défense des grandes fortunes.
Lucie Castets démonte le programme économique du RN, notamment ses conséquences néfastes sur les services publics.
Besancenot parle de néo-fascisme transnational et appelle à une réponse antifasciste, sociale et unitaire à la hauteur.
Tous appellent à une réinvention démocratique, certains évoquant une Constituante ou un processus d’appropriation populaire du pouvoir.
Sur l’écologie, Castets et Besancenot défendent une planification écologique juste et un service public renforcé.
Ruffin propose un “travaillisme climatique”, articulant transition écologique et réhabilitation du travail populaire.
Besancenot dénonce la dépendance de la gauche aux logiques électoralistes et à la Vème République ; il plaide pour un front social large, militant et radical.
Les intervenants se divisent sur le rapport au Parti socialiste, entre stratégie d’arrimage (Castets, Ruffin) et rupture assumée (Besancenot).
Tous dénoncent l’emprise des oligarques sur les médias et la politique, notamment Bolloré et Arnault, qui soutiennent le RN.