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Grèce : près de 250 migrants arrivés de Libye placés en détention, en vue de leur expulsion
#Grece #Libye #migrants #immigration #UE #detention #expulsions
Article mis en ligne le 22 juillet 2025
dernière modification le 21 juillet 2025

Au total entre le vendredi 18 et le dimanche 20 juillet, 247 migrants ont été secourus en mer, par les autorités grecques ou des navires commerciaux, au large de la Crète. Mais contrairement à d’habitude, ces exilés partis de Libye n’ont pas été transférés dans la salle municipal de l’île, transformée en centre d’hébergement d’urgence pour gérer l’afflux migratoire des derniers mois.

"Ils n’ont pas le droit de demander l’asile, ils ne seront pas conduits dans des centres d’accueil, mais seront placés en garde à vue jusqu’à ce que la procédure de retour soit engagée", a déclaré vendredi sur le réseau social X Thanos Plevris, ministre grec des Migrations, issu du parti conservateur Nouvelle Démocratie et ancien membre d’une formation d’extrême-droite.

"Les 247 personnes entrées illégalement ont été arrêtées et sont déjà conduites par la police vers des centres de détention", a-t-il précisé dimanche. "Le message est clair : nous n’acceptons pas leurs demandes d’asile, nous les arrêtons, les plaçons en détention dans des structures fermées et entamons la procédure de retour", a martelé le ministre.

Pour mener à bien son projet, le responsable politique doit construire de nouveaux centres. Ainsi, il veut "transformer" rapidement "les structures du ministère de l’Immigration en centres de détention fermés" afin de maintenir derrière les barreaux les exilés partis de Libye jusqu’à leur expulsion dans leur pays d’origine.
Plus de 7 300 migrants en Crète

Athènes avait annoncé le 9 juillet vouloir suspendre, "dans un premier temps pour trois mois", l’examen des demandes d’asile des personnes arrivant à bord de bateaux en provenance des pays d’Afrique du Nord.

L’Union européenne avait indiqué le lendemain qu’"elle allait examiner" la décision d’Athènes. Les ONG de défense des droits humains estiment, elles, qu’elle est illégale au regard du droit international et grec. Reste que cette mesure pose plusieurs questions : combien de temps vont être détenus les migrants ? Qu’en est-il des femmes, des enfants et des personnes vulnérables ? Que se passera-t-il si les expulsions sont impossibles, notamment pour les Soudanais dont le pays est en guerre ? Autant de questions qui restent pour l’heure sans réponse. (...)