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Guadeloupe : la montagne s’effondre, l’État et une multinationale complices
#Guadeloupe # capitalisme #ecocide
Article mis en ligne le 4 septembre 2025

Décembre 2024, à Deshaies, en Guadeloupe, un pan de montagne s’effondre, des familles perdent leur terrain, leur quotidien, leur sécurité.

En cause : la carrière exploitée depuis plus de 40 ans par la SADG, filiale du groupe Audemard, multinationale spécialisée dans l’extraction de granulats dans les territoires d’outremer.

Malgré un arrêté préfectoral interdisant toute activité sur site, les riverains assistent, impuissants, à la poursuite des travaux.

Le 10 janvier 2025, nos caméras filment l’activité en zone interdite. Il faudra attendre une décision de justice pour suspendre, temporairement, l’exploitation.

Depuis, un bras de fer judiciaire est engagé entre 16 habitants et la multinationale. Une expertise indépendante est attendue pour le 31 août.

Deshaies, le village classé parmi les plus beaux de France est devenu le symbole d’un affrontement : Celui des habitants de l’ile face aux logiques capitalistes et écocides.

Lire aussi :

 (France3)

Carrière de Deshaies : la mairie refuse de dévoiler le rapport d’expertise

L’effondrement de la carrière de Deshaies pose de nombreuses questions auxquelles un rapport d’expertise répond peut-être. Mais la mairie de Deshaies refuse de communiquer ce rapport à la partie plaignante. Maître Arié Alimi, avocat des victimes, annonce vouloir porter plainte.

Problème : depuis le mois de mars, ce rapport du BRGM est tenu à distance de la partie plaignante. « Le préfet et la maire de Deshaies avaient l’obligation de nous transmettre le rapport de la BRGM et se sont abstenus de le faire pour des raisons qui sont les leurs, peut-être pour dissimuler les causes de l’effondrement de terrain », explique Maître Arié Alimi, avocat des victimes.

La mairie a l’obligation de transmettre le rapport

La mairie de Deshaies a en effet refusé de transmettre le rapport à la partie plaignante, estimant que seule la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL) était en mesure de communiquer le document. La partie plaignante a donc saisi la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA), qui a donné son avis le 7 mai 2025 : la mairie a l’obligation de transmettre le rapport si elle le détient. (...)

Une nouvelle procédure va donc voir le jour dans cette affaire déjà dense. Pour les victimes, les réponses existent. Mais pour les obtenir il faudra attendre la divulgation du rapport d’expertise du BRGM.