
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé lundi qu’il donnerait cette semaine "des instructions" sur la poursuite de la guerre dans la bande de Gaza, au moment où les pressions s’accentuent sur son gouvernement pour trouver une issue au conflit et libérer les captifs du 7-Octobre.
Quand cessera la guerre que mène Israël à Gaza depuis 21 mois ? Le Premier ministre israélien entend la poursuivre, mais face à la pression internationale – et désormais interne – le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé lundi 4 août qu’il donnerait des "instructions" à son cabinet au sujet de la poursuite de la guerre.
Ouvrant un conseil des ministres, Benjamin Netanyahu a annoncé qu’il convoquerait "cette semaine" son cabinet pour "donner des instructions" à l’armée "sur la manière d’atteindre les trois objectifs de guerre que nous avons fixés". (...)
Le Jerusalem Post, citant une source anonyme au Bureau du Premier ministre, affirme que celui-ci "a pris la décision d’occuper entièrement la bande de Gaza, y compris d’effectuer des opérations dans les zones où des otages sont retenus".
"Fuites sur l’occupation de Gaza"
La chaîne 12 a elle aussi cité un responsable anonyme tenant les mêmes propos.
Réagissant à ces affirmations, l’Autorité palestinienne a dénoncé ces "fuites sur l’occupation de Gaza" et a appellé la communauté internationale à "intervenir de toute urgence pour empêcher leur mise en œuvre, qu’il s’agisse d’une forme de pression, de ballons d’essai pour jauger les réactions internationales, ou qu’elles soient véritablement sérieuses".
Israël entend dans le même temps mettre la question des otages "au centre de l’agenda mondial", a déclaré son chef de la diplomatie, Gidéon Saar, à la veille d’une session du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à ce dossier à son initiative. (...)
Benjamin Netanyahu "mène Israël à sa ruine et les otages à leur mort", a de son côté accusé le Forum des familles, la principale organisation de familles des captifs à Gaza.
"Depuis 22 mois, on vend au public l’illusion que la pression militaire et les combats intenses ramèneront les otages", mais ces discours "ne sont que mensonge et tromperie du public", a-t-il encore fustigé. (...)
La communauté internationale presse aussi Israël, qui n’autorise que des quantités d’aide jugées insuffisantes par l’ONU, d’ouvrir en grand les vannes humanitaires à Gaza. (...)
Sur le terrain, l’armée israélienne poursuit ses bombardements et opérations au sol. Selon la Défense civile locale, 19 Palestiniens ont été tués lundi, dont neuf venus chercher des aides alimentaires dans le centre du territoire.
"Peut-être que le monde se réveillera, mais cela n’arrivera jamais, ni pour les Arabes ni pour les musulmans", déplore dans la même région, à Deir el-Balah Abdullah Abou Musa, sur les décombres d’une maison. Sous le choc, il affirme à l’AFP que sa fille et la famille de cette dernière y ont été tuées dans une frappe israélienne. (...)
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– (The Times of Israël/( traduction DeepL.com/Translator )
Netanyahou s’apprête à faire pression pour une extension majeure de l’offensive sur Gaza, selon des rapports
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré à ses ministres le jour dernier qu’il chercherait à obtenir le soutien du cabinet pour un plan d’occupation totale de la bande de Gaza, malgré les objections de Tsahal, rapportent les médias hébraïques.
Plusieurs ministres auraient déclaré que M. Netanyahu avait utilisé le terme "occupation de la bande de Gaza" lors de conversations privées décrivant sa vision de l’expansion des opérations militaires à Gaza - un changement de ton notable alors que le gouvernement s’apprête à discuter de l’avenir de la campagne de Gaza.
Un haut fonctionnaire proche du premier ministre aurait déclaré à Ynet : "Les dés sont jetés : nous nous dirigeons vers une occupation totale de la bande de Gaza".
"Il y aura des opérations même dans les zones où des otages sont détenus. Si le chef d’état-major des FDI n’est pas d’accord, il devrait démissionner", ajoutent-ils.
Les FDI contrôlent actuellement environ 75 % de la bande de Gaza, mais selon le nouveau plan, l’armée devrait également occuper le reste du territoire, ce qui placerait l’ensemble de l’enclave sous contrôle israélien. On ne sait pas exactement ce que cela signifierait pour les millions de civils de la bande de Gaza et les groupes humanitaires opérant dans l’enclave.
Les FDI ont déclaré qu’elles s’opposaient à la prise de contrôle de l’ensemble de la bande de Gaza, l’armée estimant qu’il faudrait des années pour éliminer toutes les infrastructures du Hamas. Les otages risqueraient également d’être exécutés si les troupes s’approchaient de l’endroit où ils sont détenus.
M. Netanyahou a déclaré plus tôt dans la journée qu’il convoquerait le cabinet pour donner des ordres à Tsahal sur la manière de procéder à l’effort de guerre, certains pensant que le premier ministre pourrait demander à l’armée de se retenir afin de donner aux négociations sur les otages une chance de percoler.
Hier, Channel 12 a rapporté qu’une division était apparue au sein du cabinet de sécurité sur cette question, le premier ministre et le ministre de la défense Israël Katz restant apparemment indécis.
Parmi les partisans de l’extension des opérations à Gaza, on trouve le ministre des affaires stratégiques Ron Dermer, le ministre des finances Bezalel Smotrich, le ministre de la sécurité nationale Itamar Ben Gvir, le secrétaire général de l’armée Roman Gofman et le secrétaire du cabinet Yossi Fuchs.
De l’autre côté, les partisans de la poursuite des efforts pour parvenir à un accord de cessez-le-feu et de prise d’otages comprennent le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Eyal Zamir, le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa’ar, le leader du Shas Aryeh Deri, le conseiller à la sécurité nationale Tzachi Hanegbi, le chef du Mossad David Barnea, le négociateur du Shin Bet connu sous la lettre hébraïque "Mem", et le général de division (réserviste) Nitzan Alon, qui supervise le dossier des otages pour l’armée.
Amnesty International
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