La France multiplie les futures missions pour préparer l’avenir de la guerre depuis l’espace. Cette série de démonstrations technologiques a pour but de voir comment les nouvelles applications et innovations spatiales pourront être utilisées à l’avenir sur le champ de bataille. Premier chapitre d’une série de cinq articles Futura sur la guerre spatiale « made in France ».
(...)
L’innovation en renfort
Pour rappel, la France est déjà une puissance spatiale militaire accomplie et expérimentée. Faisant partie de l’Armée de l’Air et de l’Espace, le Commandement de l’Espace (CDE) pilote toutes les opérations spatiales françaises en soutien à tous les autres corps de l’Armée : communication sécurisée avec les satellites Syracuse en orbite géostationnaire, reconnaissance optique avec la constellation CSO (en partenariat avec les satellites radar allemands), renseignement électromagnétique avec Ceres. Le « CDE » participe à des exercices de guerre de l’Otan et organise tous les ans son propre exercice de guerre spatiale, AsterX.
Difficile d’aller plus loin quand on n’a pas le délirant budget du Pentagone. Mais la Direction générale de l’armement (DGA) peut désormais jouir des premiers progrès significatifs du New Space français. C’est là que l’AID va piocher de nouvelles idées : « le but est de détecter et suivre les technologies du monde civil qu’on peut détourner et orienter vers des cas d’usage défense », nous glisse un représentant de l’agence. Résultat, nous avons désormais quantité de petites missions spatiales dont le but est de vérifier si ces cas d’usages sont intéressants sur le théâtre des opérations. (...)
Augmenter les capacités de renseignement
La France est sans doute à la pointe en Europe dans ce domaine grâce aux constellations d’imagerie optique à très haute résolution CSO, dont un dernier a été lancé par Ariane 6 plus tôt cette année. On a aussi la possibilité d’identifier et localiser un signal électronique avec les trois satellites Ceres, et enfin un partenariat avec les satellites radar Sarah de l’armée allemande. Toutefois, ces capacités restent bien en deçà des infrastructures spatiales russe, chinoise, et américaine. L’AID a donc mis au point plusieurs missions : (...)
Diversifier les moyens de communications satellite (...)
Soutenir les opérations au sol
La guerre du futur inclut un théâtre des opérations toujours plus connecté, où le soldat peut être suivi en direct par des équipes à l’arrière, comme l’est un astronaute en mission. Plusieurs missions tests : (...)
Préparer la guerre en orbite (...)
Vers un meilleur accès à l’orbite (...)