
Une cinquantaine de personnes sont toujours portées disparues et sont activement recherchées par l’armée indienne mercredi, au lendemain d’une coulée de boue massive dans une localité indienne de l’Himalaya touchée par des crues subites.
Au lendemain d’une crue soudaine survenue dans une localité de l’Himalaya, l’armée indienne poursuivait, mercredi 6 août, les opérations de recherche pour retrouver une cinquantaine de personnes portées disparues.
Selon les autorités, au moins quatre personnes ont perdu la vie lorsque des flots boueux chargés de débris ont déferlé sur la vallée de Dharali, dans l’État de l’Uttarakhand, dans le nord de l’Inde.
"Des colonnes militaires supplémentaires" ont été déployés pour les opérations de secours aux côtés de chiens renifleurs, de drones et d’engins de génie civil, a annoncé l’armée indienne mercredi.
Des hélicoptères militaires sont mobilisés à des fins d’approvisionnement, notamment en médicaments, et d’évacuation, a ajouté l’armée.
Des vidéos diffusées par les médias indiens montrent des torrents d’eaux boueuses emporter, mardi après-midi, des immeubles d’habitation de Dharali, un lieu touristique de l’Uttarakhand.
On y voit plusieurs personnes courir avant d’être englouties par des vagues sombres encombrées de débris détruisant des bâtiments entiers.
Le chef du gouvernement régional, Pushkar Singh Dhami, a précisé que l’inondation était due à des précipitations soudaines et intenses.
"Pluies incessantes"
Des pluies torrentielles continuent mercredi de tomber sur la région. "Les habitants ont été déplacés sur les hauteurs en raison de l’élévation des niveaux d’eau causée par les pluies incessantes", a indiqué l’armée.
Les prévisionnistes ont annoncé mercredi que le niveau de tous les principaux fleuves de l’État d’Uttarakhand se trouvait au-dessus du seuil de danger.
Une large partie de Dharali est envahie par la boue. Des responsables des opérations de secours estiment qu’elle recouvre certains lieux à hauteur de 15 mètres, de quoi recouvrir entièrement des bâtiments. (...)
L’agence météorologique des Nations unies (OMM) indiquait, l’année dernière, que les inondations et sécheresses de plus en plus intenses étaient "un signal d’alarme" de ce qui attendait les populations à l’heure du changement climatique, qui rend le cycle de l’eau de la planète plus imprévisible.