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Ouest-France
Ils sont désormais aussi grands que cinq Titanic, jusqu’où les bateaux de croisière iront-ils ?
#croisieres #paquebots #pollution #urgenceclimatique
Article mis en ligne le 16 août 2024
dernière modification le 13 août 2024

De plus en plus gros, luxueux… et polluants. Une étude menée par l’organisation européenne Transport et environnement pointe du doigt l’évolution des navires de croisière dont la taille ne cesse d’augmenter. Cette course au gigantisme n’est pas sans risques pour la planète…

Le dernier rapport de Transport et environnement (T & E), organisation spécialisée dans les questions de décarbonation du secteur, est sans appel : depuis l’année 2000, les plus gros bateaux de croisière ont doublé de volume. En janvier 2024, l’ Icon of the seas, devenu le plus grand navire jamais construit, a été mis à l’eau. Cette ville flottante comprend quarante restaurants, sept piscines et peut accueillir plus de 7 000 passagers. « Ce géant maritime est plus long que 15 baleines bleues et cinq fois plus grand que le Titanic », précise l’organisation européenne indépendante.

« Les navires de croisière actuels sont de véritables monstres des mers, des Cruisezillas. Ils font passer le Titanic pour un petit navire de pêche, affirme Fanny Pointet, responsable du Transport maritime à T & E France. Jusqu’où cette démesure ira-t-elle ? »

Autre mastodonte qui appartient à l’armateur américain Royal Caribbean international, mais cette fois construit aux Chantiers de l’Atlantique, le paquebot de croisière Utopia of the seas a quitté le port de Saint-Nazaire le 23 juin 2024.

Le navire aux 362 mètres de long vient renforcer la flotte déjà dodue de l’industrie mondiale des croisières : « Le nombre de navires a été multiplié par vingt, passant de 21 en 1970 à 515 aujourd’hui, souligne le rapport. Cette croissance semble sans limite : les émissions de CO2 actuelles des bateaux de croisières européens sont déjà supérieures d’au moins 20 % à celles de 2019. » (...)

Un carnet de commandes plein (...)

la multiplication des croisières et son mode de transport sont désormais sous le feu des critiques. Transport et environnement appelle les compagnies de croisière « à investir dans des technologies vertes afin de réduire leur impact sur la planète et sur la pollution atmosphérique ». Alors que les compagnies mettent en avant la propulsion de leurs nouveaux paquebots au gaz naturel liquéfié (GNL), sur les émissions de CO2, l’une des solutions environnementales envisagées s’oriente vers l’utilisation de carburants alternatifs (biocarburant à base végétale ou e-methanol à base d’hydrogène produit avec de l’électricité verte). (...)

Conséquence d’une nouvelle réglementation de l’UE, depuis le début de l’année, les navires sont sommés de payer pour le CO2 qu’ils émettent. Les pénalités sur les carburants les plus polluants vont aussi augmenter progressivement à partir de 2025. (...)

Lire aussi :

 À quoi ressemblera le plus grand paquebot du monde, qui sera lancé en 2024 ?

Les préoccupations écologiques ne freinent pas la course à la démesure dans le monde de la croisière. La preuve en images avec l’Icon of the Seas, le nouveau paquebot de la compagnie Royal Caribbean, en cours de construction en Finlande. Ce sera le plus grand navire de croisière du monde lors de son inauguration, prévue en 2024. (...)

L’Icon of the Seas offrira le choix entre sept piscines, dont la plus grande jamais construite sur un paquebot, mais aussi de nombreux restaurants et bars, sans oublier une patinoire. L’immense dôme coiffant le pont supérieur abritera « une chute d’eau impressionnante » et « une piscine transformable », détaille la compagnie. (...)

Protestations à l’horizon

La naissance de ce mastodonte ne devrait pas apaiser les critiques à l’égard de ces bateaux géants particulièrement polluants. Aux antipodes de la sobriété énergétique, ces palaces sont notamment pointés du doigt pour le dioxyde de soufre que leurs moteurs émettent et pour les énormes groupes électrogènes qui font tourner leurs installations 24h/24. (...)