
Depuis quelques jours, le Mali fait face à des inondations dévastatrices. La situation est si dramatique que le Président Assimi Goïta a dû déclarer, ce vendredi, l’état de catastrophe nationale.
Comme le voisin nigérien, le Mali n’est pas épargné par les inondations durant cet hivernage. Le pays est confronté à des inondations meurtrières contraignant le colonel Assimi Goïta à convoquer un conseil extraordinaire des ministres, ce vendredi, pour se pencher exclusivement sur ce problème. Au cours de cette réunion, un bilan de la situation des inondations dans le pays, depuis le début de la saison des pluies jusqu’au 22 août 2024, a été présenté.
Un bilan désastreux
Au total, 122 cas d’inondations ont été enregistrés dans 17 régions du pays ainsi que dans le district de Bamako. « Ces inondations ont touché 7 077 ménages, soit 47 374 personnes sinistrées, dont 14 451 hommes, 13 576 femmes et 19 347 enfants. Elles ont occasionné 30 décès dont 12 à Ségou, 6 à Gao, 5 à Bamako, 3 à Koutiala, 1 à Koulikoro, 1 à Kayes, 1 à San, 1 à Kita et 104 blessés », rapporte le communiqué du conseil des ministres. Dans le district de Bamako, il est relevé 29 cas d’inondations ayant occasionné la mort de 5 personnes et blessé 84 autres. Mais pas que. (...)
Mesures gouvernementales
Devant la furie des eaux qui détruisent tout sur leur passage, le gouvernement malien a rapidement pris des mesures urgentes. Il s’agit, entre autres, de la mise en place « des dispositifs institutionnels parmi lesquels le Comité interministériel de gestion des crises et de catastrophes, et le Centre de coordination et de gestion des crises ». Ce centre, qui est l’outil opérationnel du Comité interministériel, est activé depuis le 30 mai 2024 pour la période allant du 1er juin au 30 octobre 2024.
Ces dispositifs ont permis au gouvernement d’apporter une assistance financière et matérielle aux sinistrés (...)