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INVITATION AU TRENTIÈME ANNIVERSAIRE DU DÉBUT DE LA GUERRE CONTRE L’OUBLI (les 30 et 31 décembre 2023 et les 1er et 2 janvier 2024. au Chiapas)
#Chiapas #Zapatistes #capitalisme #alternatives
Article mis en ligne le 28 décembre 2023
dernière modification le 27 décembre 2023

Les communautés zapatistes et l’EZLN invitent toutes les personnes, groupes, collectifs, associations, organisations et mouvements signataires de la Déclaration pour la vie, les peuples originels convenus lors du Congrès national indigène, la Sexta Mundial, les organisations non gouvernementales qui défendent les droits de l’homme et, en particulier, ceux dont le destin réside dans la création artistique, à la célébration du trentième anniversaire du début de la guerre contre l’oubli.

La célébration aura lieu les 30 et 31 décembre 2023 et les 1er et 2 janvier 2024. Les invités pourront arriver à partir du 29, mais pas avant.

L’inscription se fera au CIDECI à San Cristóbal de Las Casas, Chiapas. La presse, les invités et le Congrès national indigène s’inscriront sur place ou directement sur le lieu du caracol.

La célébration centrale du 30e anniversaire aura lieu dans le caracol "Resistencia y Rebeldía : Un Nuevo Horizonte", inauguré il y a trois ans dans le village de Dolores Hidalgo, fondé sur des terres récupérées. Climat tempéré à chaud pendant la journée. Frais à froid la nuit et tôt le matin.

Situation : à une heure de la capitale de la municipalité officielle d’Ocosingo, sur la route de Monte Líbano. Environ 4-5 heures de San Cristóbal de las Casas. A Ocosingo, il y a des hôtels de différents prix. Depuis San Cristóbal, nous recommandons la route via Chanal-Altamirano jusqu’à la ville d’Ocosingo. Prendre ensuite la route de Monte Líbano. Passer la caserne fédérale de Toniná et plus loin, toujours sur la route de Monte Líbano, il y aura des panneaux indiquant les différents GAL sur le bord de la route. Depuis Ocosingo, en une heure et 20 minutes, vous arriverez au Caracol de la célébration.

Dates : 30 et 31 décembre 2023. Festival culturel avec la participation de jeunes et d’enfants zapatistes. Il y aura des pièces de théâtre, des chants, des danses et de la poésie. Danses l’après-midi et le soir.

1er janvier 2024. À 00h00 : paroles centrales zapatistes. L’après-midi et le soir, il y aura des représentations culturelles réalisées par des membres de la famille invités du monde entier. Ceux dont la vocation est l’art et la culture pourront présenter leurs créations devant les communautés zapatistes et les invités les 1er et 2 janvier 2024. La danse, le théâtre, le cinéma, la musique, les peintures murales, etc. seront les bienvenus.

Le 2 janvier 2024. Participation culturelle des membres des familles du monde entier. Danse.

Il est conseillé d’apporter quelque chose à mettre entre le sol et votre anatomie meurtrie au moment du coucher. Ici, en plus d’être digne, le sol est dur.

Il y aura un service de jetons Internet, pour que vous puissiez informer vos proches que vous êtes bien arrivé. Il y aura des stands de nourriture non spécialisée (donc pas de stands végétaliens ou végétariens). Au plaisir de vous y retrouver.

Il est conseillé aux personnes ayant un régime alimentaire particulier ou des médicaments d’apporter ce dont elles ont besoin. Un service d’ambulance et des soins médicaux primaires seront disponibles.

Pour l’attribution des aires de couchage et des dortoirs, la préférence sera donnée aux personnes âgées (ce que vous appelez "seniors" ou "âge d’or" ou "personnes âgées" ou "personnes en cours de vieillissement") et aux mineurs.

Les mineurs sont informés qu’il est interdit de lapider, harceler ou chasser les baleines, licornes, crocodiles, dragons, chiens, chats, crocos, poules, coqs, lapins, vaches, bœufs (pas d’aggravation), mules (pas d’aggravation), chevaux, juments, moutons, bicyclettes et autres animaux fantastiques qu’ils peuvent rencontrer. Les 3 fois T "Comando Palomitas" patrouilleront et veilleront à ce qu’aucune créature vivante ne soit agressée en pensée, en parole ou en acte. En revanche, il est permis d’attaquer les pierres, à condition que ce soit avec la tête. Voilà.

Nous vous rappelons que dans les territoires zapatistes, la consommation, le commerce, le transfert et la plantation de drogues sont interdits. De même, la consommation d’alcool sous quelque forme que ce soit est interdite.

L’exposition, la distribution, la propagande et l’apologie de n’importe quel parti politique électoral de n’importe quelle géographie sont également interdites.

Les manifestations sexistes, religieuses, nationalistes, racistes, idéologiques, politiques et sportives qui encouragent la moquerie, le harcèlement, l’intimidation, l’agression et la violence à l’encontre des personnes en raison de leur couleur, race, orientation sexuelle, religion, langue, culture, origine sociale, taille, nationalité, idéologie, etc. sont également interdites.

La célébration est de et pour les peuples zapatistes. Elle exige le respect de nos us et coutumes, de nos modes et époques, de notre lutte.

Depuis les montagnes du sud-est mexicain.

Sous-commandant Insurgente Moisés, Mexique, décembre 2023.

DÉCLARATION POUR LA VIE

Le 1er janvier 2021.

AUX PEUPLES DU MONDE :
AUX PEUPLES QUI LUTTENT SUR LES CINQ CONTINENTS :

FRÈRES ET SŒURS ET CAMARADES :

Au cours de ces derniers mois, nous avons été en contact les uns avec les autres par divers moyens. Nous sommes des femmes, des lesbiennes, des gays, des bisexuels, des transgenres, des travestis, des transsexuels, des intersexes, des queers et plus encore, des hommes, des groupes, des collectifs, des associations, des organisations, des mouvements sociaux, des peuples autochtones, des associations de quartier, des communautés et un long etcetera qui nous donne une identité.

Nous sommes différenciés et éloignés par des terres, des ciels, des montagnes, des vallées, des steppes, des jungles, des déserts, des océans, des lacs, des rivières, des ruisseaux, des lagunes, des races, des cultures, des langues, des histoires, des âges, des géographies, des identités sexuelles et non sexuelles, des racines, des frontières, des formes d’organisation, des classes sociales, un pouvoir d’achat, un prestige social, une renommée, une popularité, des adeptes, des likes, des pièces de monnaie, des niveaux d’éducation, des manières d’être, tâches, vertus, défauts, pour, contre, mais, mais, mais, rivalités, inimitiés, conceptions, arguments, contre-arguments, débats, désaccords, dénonciations, accusations, mépris, phobies, philias, louanges, répudiations, huées, applaudissements, divinités, démons, dogmes, hérésies, goûts, dégoûts, manières, et un long etcetera qui nous rendent différents et, bien souvent, contraires.

Il n’y a que peu de choses qui nous unissent :

Nous faisons nôtres les douleurs de la terre : la violence contre les femmes, la persécution et le mépris de ceux qui sont différents dans leur identité affective, émotionnelle et sexuelle, l’anéantissement de l’enfance, le génocide contre les peuples indigènes, le racisme, le militarisme, l’exploitation, la dépossession, la destruction de la nature.

La compréhension que c’est un système qui est responsable de ces douleurs. Le bourreau est un système exploiteur, patriarcal, pyramidal, raciste, voleur et criminel : le capitalisme.

La connaissance qu’il n’est pas possible de réformer ce système, de l’éduquer, de l’atténuer, de l’adoucir, de l’apprivoiser, de l’humaniser.

L’engagement de lutter, partout et tout le temps - chacun dans son domaine - contre ce système jusqu’à sa destruction totale. La survie de l’humanité passe par la destruction du capitalisme. Nous n’abandonnerons pas, nous ne sommes pas à vendre et nous ne céderons pas.

La certitude que la lutte pour l’humanité est mondiale. De même que la destruction en cours ne connaît ni frontières, ni nationalités, ni drapeaux, ni langues, ni cultures, ni races, de même la lutte pour l’humanité est partout, tout le temps.

La conviction qu’il existe de nombreux mondes qui vivent et luttent dans le monde. Et que toute tentative d’homogénéité et d’hégémonie va à l’encontre de l’essence de l’être humain : la liberté. L’égalité de l’humanité réside dans le respect de la différence. C’est dans sa diversité que réside sa similitude.

La compréhension que ce n’est pas la prétention d’imposer notre vision, nos pas, nos entreprises, nos chemins et nos destins qui nous permettra d’avancer, mais l’écoute et le regard sur l’autre qui, différent et différent, a la même vocation pour la liberté et la justice.

En raison de ces coïncidences, et sans abandonner nos convictions ni cesser d’être ce que nous sommes, nous sommes convenus :

D’abord, d’organiser des rencontres, des dialogues, des échanges d’idées, d’expériences, d’analyses et d’évaluations entre ceux d’entre nous qui sont engagés, à partir de conceptions différentes et dans des domaines différents, dans la lutte pour la vie. Ensuite, chacun suivra ou non sa propre voie. Regarder et écouter l’autre peut ou non nous aider à avancer. Mais savoir ce qui est différent fait aussi partie de notre combat et de notre engagement, de notre humanité.

Deuxièmement : que ces réunions et activités se déroulent sur les cinq continents. En ce qui concerne le continent européen, elles auront lieu en juillet, août, septembre et octobre 2021, avec la participation directe d’une délégation mexicaine composée du CNI-CIG, du Front des peuples pour la défense de l’eau et de la terre de Morelos, Puebla et Tlaxcala, et de l’EZLN. Et, à une date ultérieure à déterminer, de soutenir, selon nos possibilités, des manifestations qui se tiendront en Asie, en Afrique, en Océanie et en Amérique.

Troisièmement : inviter tous ceux qui partagent les mêmes préoccupations et les mêmes luttes, tous les honnêtes gens et tous ceux qui se rebellent et résistent aux quatre coins du monde, à se joindre, à contribuer, à soutenir et à participer à ces réunions et à ces activités ; et à signer et à faire sienne cette déclaration POUR LA VIE.

Depuis l’un des ponts de la dignité qui unissent les cinq continents.

Nous. Planète Terre. 1er janvier 2021.