
Le premier ministre espagnol Pedro Sánchez a affirmé lundi qu’Israël devrait être exclu de l’Eurovision, le plus grand télé-crochet du monde, estimant qu’il fallait être « solidaire du peuple de Palestine qui (vit) l’absurdité de la guerre et des bombardements ».
« L’engagement de l’Espagne en faveur du droit international et des droits de l’homme doit être constant et cohérent, comme celui de toute l’Europe devrait l’être », a-t-il expliqué, estimant qu’il fallait être « solidaire du peuple de Palestine qui (vit) l’absurdité de la guerre et des bombardements ». (...)
« Je ne pense pas que quiconque ait été choqué (...) lorsqu’on a exigé le retrait de la Russie de rien moins que les compétitions internationales, y compris comme nous l’avons vu récemment le week-end dernier, de l’Eurovision. Israël ne devrait donc pas participer non plus. Car nous ne pouvons pas avoir de double standard en matière de culture », a-t-il insisté.
L’Espagne, qui a reconnu l’État de Palestine le 28 mai 2024 avec l’Irlande et la Norvège, s’est imposée ces derniers mois comme l’une des voix les plus critiques de l’UE à l’égard du gouvernement de Benjamin Netanyahu, et fait figure de soutien historique de la cause palestinienne.
Samedi, la télévision publique espagnole a défié l’organisme responsable de l’Eurovision, qui l’avait sommée de cesser ses références à l’offensive à Gaza sous menace de sanctions, en diffusant un message de soutien aux Palestiniens avant sa retransmission de l’événement.
« S’agissant des droits de l’homme, le silence n’est pas une option. Paix et justice pour la Palestine », a écrit en blanc sur fond noir le groupe de radio et télévision RTVE, dans un message en espagnol et en anglais, quelques secondes avant le début officiel du concours de chanson.
Les prises de position du premier ministre socialiste Pedro Sanchez, qui a appelé samedi lors d’un sommet de la ligue arabe à Bagdad à faire « pression sur Israël pour arrêter le massacre à Gaza », ont valu à l’Espagne ces derniers mois des critiques virulentes du gouvernement Netanyahu. (...)