
À quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques Nicolas Mérille, conseiller national accessibilité universelle de l’APF France Handicap, déplore que la loi sur l’accessibilité ne soit "pas appliquée sur le territoire national".
"Quand on parle de l’héritage [des Jeux paralympiques] pour nous, à APF France Handicap, c’est ce qui va au-delà des obligations légales et réglementaires", déclare mercredi 28 août sur franceinfo Nicolas Mérille, conseiller national accessibilité universelle de l’APF France Handicap à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques. "Concrètement, l’héritage va être très faible par rapport à l’accessibilité. Hormis la flotte de 1 000 taxis accessibles et les 3 000 logements du village olympique qui vont être reversés dans le parc social et privé, l’héritage va être faible", regrette-t-il. (...)
Il le reconnaît, il a "beaucoup d’attente" vis-à-vis de la cérémonie d’ouverture. Il espère notamment "un changement de regard sur la réalité vécue au quotidien par des millions de nos concitoyens en situation de handicap". Nicolas Mérille souhaite aussi et surtout que "la loi sur l’accessibilité soit enfin concrétisée". Il rappelle que "la prochaine échéance légale sera le 26 septembre 2024", date à laquelle "les transports publics et les ERP (établissements recevant du public) devraient être accessibles", mais il note déjà "qu’il va y avoir énormément de retard". "On voit que la loi n’est pas appliquée sur le territoire national, faute d’une volonté de l’État de bien faire appliquer la loi avec des sanctions et des contrôles".
Des mauvaises décisions ont été prises dans le passé (...)
"On rénove entre deux et quatre stations de métro par an à Paris et le paramètre de l’accessibilité n’est pas pris en compte. Ce qui est scandaleux. Si on avait pris en compte ce paramètre, au bout de 10 ans, on en aurait déjà une vingtaine".