
Les agressions brutales commises par des migrants en Allemagne, l’émotion causée par la mort d’un policier et les attaques frontales de l’extrême droite contre les responsables accusés d’inertie : toutes ces raisons provoquent un intense débat sur l’expulsion de ces criminels, notamment Afghans, malgré l’absence de relations diplomatiques entre Berlin et Kaboul et bien que de telles expulsions soient exclues depuis le changement de régime en Afghanistan. Ces questions figurent au menu d’une rencontre entre la ministre de l’Intérieur et ses homologues régionaux.
(...) Des discussions en cours avec l’Ouzbékistan
"Nous négocions de manière confidentielle avec différents pays", a déclaré la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser. Pour éviter de renouer des relations diplomatiques avec le régime Taliban, les migrants indésirables pourraient être envoyés ailleurs comme par exemple en Ouzbékistan, ce pays les transférant dans leur pays d’origine. Des discussions sont également en cours avec les voisins de la Syrie.
Dans ce contexte, un autre débat s’est ouvert : celui d’une délocalisation des procédures de demandes d’asile dans un pays tiers, à l’image du projet britannique au Rwanda ou du "modèle italien" en Albanie. Le ministère de l’Intérieur a consulté une trentaine d’experts pour étudier la faisabilité de telles procédures, qui se sont déclarés en grande majorité très sceptiques, selon un document dont l’AFP a obtenu une copie. (...)