
Les autorités égyptiennes ont expulsé des dizaines de ressortissants étrangers venus en Égypte pour participer à une marche propalestinienne, ont déclaré jeudi les organisateurs de la manifestation et des sources aéroportuaires et sécuritaires.
Plus de 200 militants de diverses nationalités venus en Égypte pour participer à une marche internationale vers Gaza ont été interpellés à leur hôtel ou retenus à l’aéroport du Caire, a déclaré jeudi 12 juin à l’AFP Seif Abu Kishk, un porte-parole du collectif organisateur.
Des centaines de personnes ont convergé cette semaine en Égypte pour participer à la Global March to Gaza (Marche mondiale pour Gaza), une initiative internationale visant à attirer l’attention sur la crise humanitaire qui sévit dans l’enclave palestinienne.
Les organisateurs ont déclaré que des personnes originaires de 80 pays étaient prêtes à entamer la marche vers le point de passage de Rafah, à la frontière entre l’Égypte et Gaza, et ont confirmé que certaines d’entre elles avaient été expulsées ou interpellées à l’aéroport.
Trois sources aéroportuaires ont déclaré à Reuters qu’au moins 73 ressortissants étrangers avaient été expulsés jeudi via un vol à destination d’Istanbul, après que les autorités ont déclaré qu’ils avaient violé les protocoles d’entrée. Selon les sources, une centaine d’autres ressortissants étaient à l’aéroport en attente d’expulsion. (...)
Nécessité de suivre les procédures officielles
Le ministère égyptien des Affaires étrangères n’a pas répondu à une demande de commentaire de Reuters dans l’immédiat. Il avait précédemment déclaré que les visites dans la région frontalière de Rafah devaient être coordonnées à l’avance avec les ambassades ou les entités gouvernementales, et avait souligné la nécessité de suivre les procédures officielles pour garantir la sûreté et la sécurité.
Les organisateurs ont déclaré dans un communiqué mercredi en fin de journée qu’ils s’étaient conformés à toutes les exigences. (...)
Le ministre israélien de la Défense a demandé mercredi à l’armée israélienne d’empêcher les manifestants d’entrer dans la bande de Gaza depuis l’Égypte et a déclaré que la marche constituait une menace pour la sécurité d’Israël et de la région.
Les autorités égyptiennes ont quant à elles déclaré que le point de passage de Rafah était fermé par Israël du côté de Gaza, et qu’elles souhaitent que des pressions internationales soient exercées sur l’État hébreu pour qu’il ouvre le point de passage.
Les participants à la marche pour Gaza espèrent faire pression pour mettre fin au blocus israélien de l’enclave palestinienne et permettre l’acheminement de l’aide.