
Nouveau recul écologique et social en Europe avec la loi sur le « devoir de vigilance » des grandes entreprises. L’Union européenne avait déjà reporté d’un an son entrée en vigueur et la Commission avait ensuite proposé une simplification du texte. Mais les chefs d’État sont allés encore plus loin ce lundi 23 juin : ils veulent désormais en limiter la portée au nom de la compétitivité des entreprises. Cette position des États membres doit maintenant être négociée avec le Parlement européen.
Cette loi sur le « devoir de vigilance » sociale et environnementale devait à l’origine obliger les entreprises européennes de plus de 1 000 employés à respecter les droits humains et à protéger l’environnement, y compris dans leurs activités à l’étranger, dans leurs filiales et même chez leurs sous-traitants.
En cas de travail des enfants, de travail forcé, de manquement à la sécurité, mais aussi de déforestation ou de pollution, la justice européenne aurait dû pouvoir les sanctionner. Le texte a déjà été reporté et affaibli.
Limiter les obligations des multinationales (...)
En outre, les 27 ne comptent plus demander aux multinationales une cartographie complète du respect de l’environnement et des droits humains dans leurs chaînes de valeur, mais un « cadrage plus général », fondé sur « les risques », selon un communiqué.
En plein virage pro-business, l’Union européenne avait déjà reporté d’un an, de 2027 à 2028, l’entrée en vigueur de cette loi, et la Commission européenne propose une « simplification » de ce texte.
Un recul en matière sociale et environnementale
Il y a quelques semaines, le chancelier allemand Friedrich Merz et le président français Emmanuel Macron avaient même plaidé pour la suppression pure et simple de cette directive européenne, comme le réclament les organisations patronales et des élus de droite et d’extrême droite. (...)