
2024 / Un lycée, en Seine-et-Marne / Le lycée polyvalent de Cachan
Fuites d’eau dans les salles de classe et les couloirs, faux plafonds menaçant de s’effondrer, salles peu ou pas chauffée, 12°C enregistrés,
fenêtres défectueuses...
La communauté éducative exerce, le mardi 27 février, son droit de retrait. Près d’une semaine après, le 5 mars, les élèves aussi dénoncent, manifestent, quand, soudain, une vingtaine de personnes cagoulées et habillées de noir, incendie des poubelles, jette des cocktails Molotov... Très vite, les récits médiatiques et politiques se substituent à la réalité. Les élèves du Lycée de Cachan ainsi que les enseignants sont victimes des violences perpétrées, mais peu importe, ils sont les seuls responsables des violences qu’ils subissent.
Cet article de Soulef Bergounioux retrace la fabrique des évènements par les médias et hommes politiques conservateurs et réactionnaires. (...)
Les récentes productions médiatiques autour des évènements survenus le 5 mars 2024 au Lycée de Cachan, laissent transparaître les cadres de pensée actuels des dominants ainsi que les stratégies de délégitimation des revendications des agents sociaux en lutte. Cette forme pernicieuse de maintien de l’ordre est devenue la forme de répression symbolique la plus usitée par les élites conservatrices et réactionnaires. En tant que témoin direct de ces faits, je souhaiterais proposer une analyse des cadres de production de l’idéologie conservatrice-réactionnaire et des formes de domination qui en résultent. (...)