Élise et Célestin, acculés par l’administration, sont épuisés. Ils démissionnent de l’Éducation nationale et ensemble décident d’ouvrir leur propre école dédiée "aux fils du peuple".

Avec

• Laurence De Cock Historienne, chargée de cours en didactique de l’histoire et sociologie du curriculum à l’Université de Paris, spécialiste de l’histoire de l’éducation et de l’école
• Frédérique-Marie Prot Enseignante-chercheuse à l’université de Lorraine à Nancy
• Henri-Louis Go Enseignant-chercheur à l’Université de Lorraine à Nancy
• Carmen Montès Directrice de L’école Freinet du Pioulier de 1975 à 2009

Janvier 1933. Freinet écrit dans la revue L’Éducateur prolétarien : "Servir la vérité, le droit, la justice, cela n’est plus de mise dans une société qui foule aux pieds ces entités. Il nous faut servir un régime. Pauvres au milieu des pauvres et éduquant des fils de pauvres, nous devrions mettre notre ascendant moral, notre savoir au service des riches exploiteurs ? Mutilés, haïssant la guerre que nous avons faite avec notre peau, il nous faudrait justifier le brigandage capitaliste ? Il faudrait mentir sans cesse à nos élèves, leur inculquer une morale éminemment contestable (…) À cela, nous répondons non. (...)

Célestin Freinet est membre de l’Internationale des travailleurs de l’enseignement et Élise est du groupe des Féministes de l’enseignement Laïque. Coopératives et revues participent de la mise en mouvement d’une pédagogie révolutionnaire qui a pour outil la "machine Freinet" ; revues, coopération, échanges, expériences partagées. Ils critiquent et s’opposent à ceux "qui poursuivent la réalisation dans la société actuelle de l’école idéale abstraite du monde." (...)