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Le père peinard/AFP
La Kanaky en Pleine déchaînement de violence : L’ONU dénonce la France
#NouvelleCaledonie #Kanaky #ONU
Article mis en ligne le 24 août 2024
dernière modification le 21 août 2024

Les Kanak sont encore une fois pris dans la tourmente, et cette fois c’est l’ONU qui sonne l’alarme. Le gouvernement français, fidèle à lui-même, tente toujours de passer en force avec une réforme électorale qui risque de piétiner les droits des autochtones.

(...) L’ONU n’a pas mâché ses mots. Quatre rapporteurs spéciaux dénoncent un processus électoral qui ignore complètement la consultation des Kanak. Pour eux, cette réforme ” démantèle les acquis ” et viole clairement les droits des peuples autochtones. La France, pays des ” Droits de l’Homme “, n’est même pas foutue de respecter les droits des Kanak sur leur propre terre. Une vraie honte !

Pour rappel, en mai dernier, ça a pété sévère. Des émeutes ont éclaté après que les Kanak ont vu rouge face à cette tentative de réforme qui les marginalise encore plus. Onze morts, dont deux gendarmes, c’est le bilan de cette révolte contre un État français colonial qui n’hésite pas à déployer la force pour étouffer toute contestation. Les milices de colons lourdement armées ne font qu’envenimer la situation. C’est tout simplement le retour du colonialisme brutal, version 2024.

L’ONU demande aujourd’hui l’abandon pur et simple de ce projet de loi. Mais est-ce que Macron et son gouvernement vont écouter ? Rien n’est moins sûr. En attendant, les Kanak continuent de se battre pour leurs droits et leur dignité, face à une France qui semble toujours vouloir décider à leur place. Free Kanaky !

Lire aussi :

 (Ouest-France)
Nouvelle-Calédonie : des experts de l’Onu alarmés par la situation des Kanak

(...) « La tentative de démantèlement de l’accord de Nouméa porte gravement atteinte à leurs droits humains et à l’intégrité du processus global de décolonisation », ont estimé les experts, qui sont mandatés par le Conseil des droits de l’homme mais ne s’expriment pas au nom de l’organisation.
Ils demandent son « abrogation complète »

Ils estiment aussi que le gouvernement français « n’a pas respecté les droits fondamentaux à la participation, à la consultation et au consentement libre, préalable et éclairé des Peuples Autochtones Kanaks et de ses institutions, y compris le Sénat coutumier ».

Ils affirment avoir été informés qu’à l’issue des élections législatives françaises, le projet de loi modifiant la composition du corps électoral a été suspendu, mais ils demandent son « abrogation complète ». (...)

 (FranceTVinfo)
Crise en Nouvelle-Calédonie. Le Congrès renvoie l’examen du plan quinquennal proposé par Calédonie ensemble

Le Congrès de la Nouvelle Calédonie s’est réuni ce mardi pour examiner le plan quinquennal de 500 milliards de francs proposé par Calédonie ensemble. Une somme qui serait à la charge de l’Etat, pour répondre à la crise que traverse le territoire. La résolution a finalement été renvoyée à une prochaine réunion qui intégrera tous les groupes politiques pour élaborer un projet commun. (...)

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Éviter une "insurrection sociale"

Ce document de quatorze pages dresse un constat sans appel : la Nouvelle-Calédonie est au bord du précipice. Le pays a besoin d’un plan de sauvegarde de l’Etat de 500 milliards de francs sur cinq ans. Aucun secteur n’est épargné, qu’il soit public ou privé.

Pour Philippe Gomès, tout l’enjeu de ce plan quinquennal est d’"éviter la mort économique et sociale des émeutes de la faim d’ici la fin de l’année". Pour l’élu de Calédonie ensemble "c’est vers cela qu’on s’achemine inexorablement". Le risque, si rien n’est fait, est de "subir une insurrection sociale qui vienne compléter l’insurrection politique du 13 mai", estime l’élu. (...)

Les cinquante-quatre conseillers du Congrès disposent de quelques jours pour se réunir et enrichir la résolution avant le 29 août prochain, date du renouvellement annuel du Congrès.