Selon les informations disponibles, 4300 tonnes de fuel et peut-être d’autres produits pétroliers se déversent actuellement dans les eaux du détroit de Kertch (qui relie la mer Noire et la mer d’Azov) à cause de deux pétroliers touchés par la tempête. Les deux pétroliers russes étaient en route pour livrer du carburant à la marine russe, le système de localisation du trafic maritime étant désactivé depuis 12 jours déjà (les données de suivi du 1er octobre montrent que l’itinéraire de livraison part de Volgograd et se termine dans le détroit de Kertch).
Il est probable qu’il soit poussé par les vents et les courants dominants (qui se déplacent maintenant vers le nord-est) et, dans les conditions météorologiques actuelles, qu’il soit extrêmement difficile à contenir. S’il s’échoue sur le rivage, il souillera le littoral, ce qui sera extrêmement difficile à nettoyer. L’impact sur l’environnement dépend du type d’hydrocarbures déversés. Les fiouls lourds résiduels auront tendance à causer des dommages plus visibles que les fractions raffinées et le gazole marin, qui auront tendance à se disperser et à se désagréger assez rapidement. Étant donné le risque d’impacts environnementaux importants, l’objectif, après le sauvetage de l’équipage, devrait être de tenter de minimiser tout nouveau déversement, si possible. Si les navires coulent, il est possible que des hydrocarbures et des produits pétrochimiques se répandent à plus long terme". - Paul Johnston, directeur des laboratoires de recherche de Greenpeace, basés à l’université d’Exeter au Royaume-Uni.
Cette région a déjà souffert d’une marée noire en 2007, lorsque 1,2 million de tonnes de pétrole ont été déversées par un navire russe, combinées à d’autres contaminations. Il en a résulté de graves dommages pour l’environnement, observés même un an après l’accident.
Greenpeace Ukraine continuera à surveiller la situation. L’organisation environnementale demande aux autorités russes de tout mettre en œuvre pour atténuer ou réduire l’impact environnemental de la marée noire, de retirer les navires de la marine, de mettre fin à la militarisation de la région et de replacer la Crimée sous le contrôle légitime de l’Ukraine.