Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Ligue des Droits de l’Homme/communiqué, Paris, le 19 mars 2025
« Laïcité dans le sport » ou islamophobie ? Carton rouge pour la PPL « Laïcité dans le sport » !
Article mis en ligne le 9 juin 2025
dernière modification le 8 juin 2025

Table-ronde organisée par la LDH le mercredi 11 juin 2025, à 18h, au siège de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), 138 rue Marcadet 75018 Paris ou en visioconférence, sur inscription

Le Sénat ayant adopté en première lecture une proposition de loi (PPL) « visant à assurer le respect du principe de laïcité dans le sport », la commission des affaires culturelles et de l’éducation doit examiner ce texte.

Il prévoit à la fois d’interdire le port de signes religieux dans les compétitions sportives et d’imposer le « respect des principes de neutralité du service public et de laïcité » dans les règlements d’utilisation d’une piscine ou d’une baignade artificielle publique à usage collectif.

Ces deux points nous semblent particulièrement problématiques au regard du droit à la liberté de conscience et de religion garantie par l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’Homme.

Cette proposition de loi entre également en contradiction avec le droit de disposer de son corps et plus spécifiquement l’autonomie personnelle, protégée par l’article 8 de cette Convention.

Enfin, il ressort de l’exposé des motifs et des travaux parlementaires que la proposition de loi, en dépit de son énoncé universel, cible les femmes musulmanes qui portent le foulard. Partant, elle revêt un caractère discriminatoire.

Nous voudrions discuter, lors de cette table ronde, de l’impact d’une telle interdiction sur la pratique du sport, ses valeurs, et plus généralement sur l’émancipation des femmes. Nous nous interrogerons également sur sa dimension islamophobe.
Interventions :

  • Hélène Ba, juriste et co-fondatrice de Basket pour toutes ;
  • Emmanuelle Bonnet-Ouladj, co-présidente de la FSGT de 2017 à 2024 et administratrice du Comité national olympique et sportif français ;
  • Sabine Gagnier, responsable du programme justice de genre et non-discrimination à Amnesty international France ;
  • Marion Ogier, avocate au Barreau de Paris ;
  • Nathalie Tehio, présidente de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) ;
  • Haïfa Tlili, sociologue spécialiste du sport.