
Texte collectif Associations, collectifs, personnalitéEs et organisations syndicales, engagéEs contre les violences faites aux enfants et aux ados appellent à une mobilisation générale le samedi 16 novembre 2024 à 14h à Paris et dans plusieurs villes de France.
Pour les enfants et les ados, nous appelons la société à dire stop aux infanticides, à l’inceste, à la pédocriminalité, à l’exploitation sexuelle, aux mutilations sexuelles, aux maltraitances, au mariage forcé, à la violence éducative ordinaire, aux violences intra-familiales et institutionnelles, aux multiples discriminations et à toutes formes de violences qui leur sont faites.
Certaines figures publiques et/ou politiques orientent l’attention de la société vers une image d’enfants et de jeunes prétendument incontrôlables ou délinquantEs, occultant ainsi la réalité de ces violences qu’iels subissent partout, tout le temps et dans tous les milieux. La jeunesse n’est vue par la classe politique que sous un angle autoritariste, considérant qu’il faudrait simplement « dresser » les enfants et les jeunes.
Pendant que nous critiquons les supposés enfants-rois, des bébés dépérissent dans nos pouponnières, des enfants se suicident, des ados sont violéEs, chaque jour iels meurent un peu plus, dans l’indifférence générale. Mobilisons-nous pour que cela change !
La protection des enfants et des ados est une urgence pour notre société (...)
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Texte collectif Associations, collectifs, personnalitéEs et organisations syndicales, engagéEs contre les violences faites aux enfants et aux ados appellent à une mobilisation générale le samedi 16 novembre 2024 à 14h à Paris et dans plusieurs villes de France.
Pour les enfants et les ados, nous appelons la société à dire stop aux infanticides, à l’inceste, à la pédocriminalité, à l’exploitation sexuelle, aux mutilations sexuelles, aux maltraitances, au mariage forcé, à la violence éducative ordinaire, aux violences intra-familiales et institutionnelles, aux multiples discriminations et à toutes formes de violences qui leur sont faites.
Certaines figures publiques et/ou politiques orientent l’attention de la société vers une image d’enfants et de jeunes prétendument incontrôlables ou délinquantEs, occultant ainsi la réalité de ces violences qu’iels subissent partout, tout le temps et dans tous les milieux. La jeunesse n’est vue par la classe politique que sous un angle autoritariste, considérant qu’il faudrait simplement « dresser » les enfants et les jeunes.
Pendant que nous critiquons les supposés enfants-rois, des bébés dépérissent dans nos pouponnières, des enfants se suicident, des ados sont violéEs, chaque jour iels meurent un peu plus, dans l’indifférence générale. Mobilisons-nous pour que cela change !
La protection des enfants et des ados est une urgence pour notre société
Les discours et les actes en faveur de la protection des enfants et des jeunes sont trop peu nombreux. 80% des violences sexuelles en France, commencent ou ont lieu avant 18 ans [1]. Cela concerne 130 000 filles et 30 000 garçons par an. 1 enfant meurt tous les 5 jours [2], tué majoritairement par ses propres parents. 400 000 enfants sont victimes de violences conjugales parentales [3], 129 sont devenus orphelinEs de féminicide en 2022 [4]. Que fait la France pour tous ces enfants ? Elle les abandonne parce qu’il y a d’autres priorités et des économies à faire. Cette société semble de plus en plus déconnectée des besoins primaires des enfants, oubliant parfois l’importance de les écouter et de les protéger. Mobilisons-nous pour que cela change !
Des enfants vulnérables qu’on ne veut pas voir
Les enfants et les ados raciséEs sont parmi les plus vulnérables. Iels sont stigmatiséEs et exposéEs à un racisme décomplexé, systémique et quotidien. Cela affecte gravement leur développement et leur confiance en la société.
Les enfants en situation de handicap sont 3 à 4 fois plus exposés aux violences sexuelles [5] que les autres. (...)
En moyenne, les enfants issus de l’ASE ont 20 ans d’expérience de vie en moins [6]. Le harcèlement des jeunes LGBTQIA+ est en constante augmentation et conduit à des suicides que nous aurions pu prévenir. Les enfants trans sont aujourd’hui particulièrement victimes de campagnes réactionnaires visant à pathologiser leur situation et à remettre en question leur libre-arbitre. Les enfants intersexes sont mutilés dès la naissance sans justification pour leur santé et avec souvent des conséquences néfastes durables sur leur corps et leur vie.
Chaque année, environ 2000 enfants et ados dorment dans la rue [7] et 1 enfant sur 5 vit en dessous du seuil de pauvreté [8]. En Outre-mer, les difficultés d’accès à l’éducation, à la santé, à l’eau, à la nourriture et à la protection affectent de enfants. A Mayotte, ce sont 8 enfants sur 10 en situation de pauvreté [9], certainEs n’ont pas accès à l’eau potable. Tous les territoires ultramarins sont touchés par ces inégalités et l’Hexagone semble bien muet. La précarité impacte gravement le développement des enfants, comment pouvons-nous laisser faire cela ?
Les enfants et les ados sont victimes de violences partout dans le monde, premières victimes des guerres actuelles, premières victimes de la colonisation, on leur enlève leur culture et leur humanité pour mieux contrôler les peuples. Actes de torture, mutilations, éducation coloniale, placement, emprisonnement : de nombreux enfants seront détruitEs par nos sociétés. Nous en sommes tous·tes responsables.
Mobilisons-nous pour que cela change !
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Texte collectif Associations, collectifs, personnalitéEs et organisations syndicales, engagéEs contre les violences faites aux enfants et aux ados appellent à une mobilisation générale le samedi 16 novembre 2024 à 14h à Paris et dans plusieurs villes de France.
Pour les enfants et les ados, nous appelons la société à dire stop aux infanticides, à l’inceste, à la pédocriminalité, à l’exploitation sexuelle, aux mutilations sexuelles, aux maltraitances, au mariage forcé, à la violence éducative ordinaire, aux violences intra-familiales et institutionnelles, aux multiples discriminations et à toutes formes de violences qui leur sont faites.
Certaines figures publiques et/ou politiques orientent l’attention de la société vers une image d’enfants et de jeunes prétendument incontrôlables ou délinquantEs, occultant ainsi la réalité de ces violences qu’iels subissent partout, tout le temps et dans tous les milieux. La jeunesse n’est vue par la classe politique que sous un angle autoritariste, considérant qu’il faudrait simplement « dresser » les enfants et les jeunes.
Pendant que nous critiquons les supposés enfants-rois, des bébés dépérissent dans nos pouponnières, des enfants se suicident, des ados sont violéEs, chaque jour iels meurent un peu plus, dans l’indifférence générale. Mobilisons-nous pour que cela change !
La protection des enfants et des ados est une urgence pour notre société
Les discours et les actes en faveur de la protection des enfants et des jeunes sont trop peu nombreux. 80% des violences sexuelles en France, commencent ou ont lieu avant 18 ans [1]. Cela concerne 130 000 filles et 30 000 garçons par an. 1 enfant meurt tous les 5 jours [2], tué majoritairement par ses propres parents. 400 000 enfants sont victimes de violences conjugales parentales [3], 129 sont devenus orphelinEs de féminicide en 2022 [4]. Que fait la France pour tous ces enfants ? Elle les abandonne parce qu’il y a d’autres priorités et des économies à faire. Cette société semble de plus en plus déconnectée des besoins primaires des enfants, oubliant parfois l’importance de les écouter et de les protéger. Mobilisons-nous pour que cela change !
Des enfants vulnérables qu’on ne veut pas voir
Les enfants et les ados raciséEs sont parmi les plus vulnérables. Iels sont stigmatiséEs et exposéEs à un racisme décomplexé, systémique et quotidien. Cela affecte gravement leur développement et leur confiance en la société.
Les enfants en situation de handicap sont 3 à 4 fois plus exposés aux violences sexuelles [5] que les autres. Iels n’ont pas tous·tes Toustes accès à la scolarité alors que l’école est un droit pour tous·tes Toustes en France. Les enfants placéEs sont, quant à eux, elleux invisibles. Personne ne se préoccupe de leur sort. Iels peuvent subir des maltraitances au sein de leur famille d’accueil, mourir seulE dans leur foyer, sans que cela suscite
la moindre réaction. En moyenne, les enfants issus de l’ASE ont 20 ans d’expérience de vie en moins [6]. Le harcèlement des jeunes LGBTQIA+ est en constante augmentation et conduit à des suicides que nous aurions pu prévenir. Les enfants trans sont aujourd’hui particulièrement victimes de campagnes réactionnaires visant à pathologiser leur situation et à remettre en question leur libre-arbitre. Les enfants intersexes sont mutilés dès la naissance sans justification pour leur santé et avec souvent des conséquences néfastes durables sur leur corps et leur vie.
Chaque année, environ 2000 enfants et ados dorment dans la rue [7] et 1 enfant sur 5 vit en dessous du seuil de pauvreté [8]. En Outre-mer, les difficultés d’accès à l’éducation, à la santé, à l’eau, à la nourriture et à la protection affectent de enfants. A Mayotte, ce sont 8 enfants sur 10 en situation de pauvreté [9], certainEs n’ont pas accès à l’eau potable. Tous les territoires ultramarins sont touchés par ces inégalités et l’Hexagone semble bien muet. La précarité impacte gravement le développement des enfants, comment pouvons-nous laisser faire cela ?
Les enfants et les ados sont victimes de violences partout dans le monde, premières victimes des guerres actuelles, premières victimes de la colonisation, on leur enlève leur culture et leur humanité pour mieux contrôler les peuples. Actes de torture, mutilations, éducation coloniale, placement, emprisonnement : de nombreux enfants seront détruitEs par nos sociétés. Nous en sommes tous·tes responsables.
Mobilisons-nous pour que cela change !
Des institutions en crise
A cela s’ajoutent des institutions en crise : petite enfance, éducation nationale, aide sociale à l’enfance, justice, santé à bout de souffle, elles n’ont ni les moyens, ni parfois les formations adéquates pour prendre en charge les nombreux enfants et ados victimes de violences. De plus, dans un contexte de réduction systématique des dépenses publiques et de dégradation de la qualité de vie au travail, même les professionnels formés, et aux pratiques adaptées, sont conduits malgré eux, à adopter des comportements inappropriés. (...)
Un pays qui ne s’occupe pas des enfants est un pays qui va mal, une société qui a peur des ados est une société à la dérive. (...)
Lire aussi :
– (Sud-OuestAFP)
Violences faites aux enfants : appel à manifester dans plusieurs villes de France le 16 novembre
« Un enfant meurt tous les cinq jours, tué majoritairement par ses propres parents », et « 400 000 enfants sont victimes de violences conjugales parentales », expliquent une cinquantaine d’associations et de syndicats
« Il faut dire stop » : une cinquantaine d’associations et de syndicats appellent à manifester le 16 novembre contre les violences faites aux enfants et aux adolescents et pour réclamer « en urgence » une « véritable politique publique » en leur faveur. Des rassemblements sont programmés à 14 heures à Paris et dans une dizaine d’autres villes (Marseille, Bordeaux, Lyon, Toulouse, Lille…), précisent ces associations, parmi lesquelles figurent Solidaires, la Fondation pour l’Enfance ou encore le syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE) dans un communiqué publié mercredi.
« Les discours et les actes en faveur de la protection des enfants et des jeunes sont trop peu nombreux », écrivent-elles. Or, « 80 % des violences sexuelles en France commencent ou ont lieu avant 18 ans, cela concerne 130 000 filles et 30 000 garçons par an ». « Un enfant meurt tous les cinq jours, tué majoritairement par ses propres parents. 400 000 enfants sont victimes de violences conjugales parentales, 129 sont devenus orphelins de féminicide en 2022 », énumèrent-elles. (...)