
Le jeune Français Olivier Grondeau, détenu en Iran depuis 2022, "est libre" et de retour en France, a annoncé jeudi, tôt le matin, le président français. La "mobilisation ne faiblira pas" pour la libération des deux autres Français détenus en Iran, a assuré Emmanuel Macron.
Après deux ans et demi de détention, c’est la fin de son calvaire. L’un des trois Français emprisonnés en Iran, Olivier Grondeau, a été libéré et a retrouvé ses proches, a annoncé Emmanuel Macron jeudi 20 mars.
"Olivier Grondeau est libre, en France, parmi les siens ! Nous partageons l’immense bonheur et soulagement de sa famille", a écrit le président français sur X, sans préciser les circonstances de cette libération. (...)
Le président ne précise pas quand le ressortissant français a été exactement libéré ni les conditions de sa libération.
Mais cette remise en liberté intervient après de longues et difficiles négociations entre les deux pays et dans un contexte de bras de fer entre les Occidentaux et l’Iran sur son programme nucléaire. Téhéran nie vouloir se doter de l’arme nucléaire bien que ses réserves d’uranium enrichi, s’approche du seuil nécessaire pour la fabriquer.
Très affaibli
Olivier Grondeau, qui fêtera ses 35 ans la semaine prochaine, devait procéder à une batterie d’examens alors qu’il était très affaibli ces derniers mois notamment sur le plan psychologique, a indiqué à l’AFP une source gouvernementale. (...)
Deux autres Français sont actuellement détenus en Iran : Cécile Kohler, une professeure de lettres, arrêtée avec Jacques Paris, professeur de mathématiques à la retraite, en mai 2022 lors d’un voyage touristique en Iran pour "espionnage" présumé. (...)
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Tandis que Donald Trump accentue sa pression sur l’Iran, par un courrier et par des frappes contre ses alliés Houthis au Yémen, Téhéran multiplie les signes d’un possible basculement vers la dissuasion nucléaire. Jusqu’à franchir le pas ?
L’Iran n’a jamais été aussi près de se doter de la bombe nucléaire. Inquiète, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) indiquait, dans un rapport confidentiel datant du 8 février, que les réserves iraniennes d’uranium enrichi à 60 % avaient très nettement augmenté, atteignant 274,8 kilogrammes contre 182,3 kilogrammes en novembre. Ce qui représente une progression de 51 % en l’espace de trois mois seulement.
Une crainte croissante qui gagne les experts de la région à mesure que le ton monte entre Donald Trump et Téhéran. D’après plusieurs médias américains, dont Axios, dans une lettre que ni Washington, ni Téhéran n’ont rendue publique, le président américain a donné deux mois aux Iraniens pour conclure un accord nucléaire.
Notamment depuis les bombardements massifs lancés depuis le samedi 15 mars par le président américain sur des zones tenues par les rebelles Houthis, alliés de l’Iran au Yémen. Soit sa plus importante opération militaire depuis qu’il est à la Maison Blanche. Et surtout une attaque en guise de menace pour Téhéran. (...)