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France24/AFP
Le Hamas remet sa réponse à la proposition américaine de trêve à Gaza, "inacceptable" dit Washington
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #USA
Article mis en ligne le 1er juin 2025

L’émissaire américain Steve Witkoff a jugé samedi "totalement inacceptable" la réponse du Hamas à sa proposition de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et Israël a annoncé dans la foulée poursuivre ses opérations dans le territoire.

Dans un communiqué publié samedi, le mouvement islamiste palestinien a indiqué avoir "soumis sa réponse à la dernière proposition de l’émissaire américain" pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, sans dire explicitement s’il l’avait acceptée.

Les États-Unis avaient indiqué plus tôt dans la semaine avoir reçu l’assentiment d’Israël à leur proposition, le président Donald Trump assurant vendredi qu’un accord sur un cessez-le-feu à Gaza était "tout proche".

Vendredi, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait sommé le Hamas d’accepter la proposition américaine de trêve et de libération des otages enlevés lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, sous peine d’"être anéanti". (...)

Le Hamas indique dans son communiqué que dans la proposition d’accord "dix prisonniers vivants de l’occupation (Israël, ndlr) retenus par la résistance seront libérés, en plus de la restitution de 18 corps, en échange d’un nombre convenu de prisonniers palestiniens" détenus par Israël. (...)

Sur les 251 personnes enlevées par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, 57 sont toujours retenues dans la bande Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.

La réponse du Hamas est "complètement inacceptable et cela ne fait que nous faire revenir en arrière", a déploré samedi Steve Witkoff sur son compte X, ajoutant que le Hamas "devrait accepter la proposition que nous avons présentée comme base pour des pourparlers, que nous pouvons commencer dès la semaine prochaine", sans autres détails. (...)

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lui aussi jugé "inacceptable" la réponse du Hamas, estimant qu’elle faisait "reculer le processus", selon un communiqué de son bureau samedi.

"Endroit le plus affamé au monde"

Une source au sein du Hamas proche des négociations a indiqué dans la soirée que la réponse du mouvement était "positive" mais insisté sur "la garantie d’un cessez-le-feu permanent et d’un retrait total d’Israël" de la bande de Gaza. (...)

Le 19 mai, Benjamin Netanyahu s’était dit ouvert à un accord incluant la fin de l’offensive militaire, mais il avait toutefois ajouté qu’un tel accord devrait inclure l’"exil" du Hamas et le "désarmement" de la bande de Gaza, des exigences jusque-là rejetées publiquement par le mouvement palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007. (...)

Selon deux sources proches des négociations, la nouvelle proposition américaine porte sur une trêve de 60 jours pouvant être étendue jusqu’à 70, et la remise par le Hamas de 5 otages vivants et 9 morts en échanges de la libération de prisonniers palestiniens au cours de la première semaine, et un deuxième échange sur le même nombre d’otages vivants et morts au cours de la deuxième semaine. (...)

Vendredi, le porte-parole du bureau des affaires humanitaires de l’ONU(Ocha), Jens Laerke, avait déclaré que la bande de Gaza était "l’endroit le plus affamé au monde", où "100 % de la population est menacée de famine".

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 (L’Humanité)
Guerre à Gaza : Macron pose les conditions de la reconnaissance de la Palestine, Israël dit qu’« il est temps d’entrer avec toute la force nécessaire » dans l’enclave

Emmanuel Macron a déclaré vendredi 30 mai que la reconnaissance d’un État palestinien n’était « pas simplement un devoir moral, mais une exigence politique », tout en énumérant plusieurs conditions pour franchir le pas. Pour rappel, la France copréside avec l’Arabie saoudite du 17 au 20 juin à l’ONU, à New York, une conférence internationale sur la solution dite à deux États, israélien et palestinien.

Sans dire clairement s’il reconnaîtrait un État palestinien à cette occasion, Emmanuel Macron a listé plusieurs conditions : « libération des otages » détenus par le Hamas, « démilitarisation » du mouvement islamiste palestinien, sa « non-participation » à la gouvernance de cet État, une « réforme de l’Autorité palestinienne », la reconnaissance, par le futur État, d’Israël et de « son droit à vivre en sécurité », et la « création d’une architecture de sécurité dans toute la région », rapporte l’Agence France Presse (AFP). (...)