
Après l’affaire des assistants parlementaires européens, le Rassemblement national et plusieurs de ses alliés au Parlement européen sont soupçonnés de diverses irrégularités pour un total de plus de 4,3 millions d’euros sur la période 2019-2024, selon un rapport de l’institution bruxelloise révélé jeudi par Le Monde avec d’autres médias allemands et autrichien.
Défaut d’appels d’offres, surfacturations ou encore dons à des associations. Le Rassemblement national et plusieurs de ses alliés d’extrême droite sont soupçonnés de diverses irrégularités, selon un rapport du Parlement européen révélé jeudi 3 juillet par Le Monde avec d’autres médias allemands et autrichien.
Après l’affaire des assistants parlementaires européens, qui a valu à Marine Le Pen et plusieurs cadres de son parti une condamnation fin mars (le procès en appel doit se tenir d’ici l’été 2026), de nouvelles accusations venues de Bruxelles visent le RN. (...)
D’après ce document, dévoilé par Le Monde ainsi que par l’émission de télévision allemande Kontraste, le magazine Die Welt et l’hebdomadaire autrichien Falter, la majeure partie de cette somme a bénéficié à deux sociétés liées à des proches de Marine Le Pen, à savoir son ancien conseiller Frédéric Chatillon et son épouse Sighild Blanc. (...)
Le Parlement européen "cherche des noises matin, midi et soir", dénonce Le Pen
L’agence de communication e-Politic a ainsi perçu 1,7 million d’euros après un appel d’offres "purement formel" et entaché de "graves problèmes de conformité" selon les inspecteurs bruxellois, qui estiment par conséquent que "toutes ces dépenses (...) sont irrégulières".
Même chose pour l’entreprise Unanime, qui a empoché plus de 1,4 million d’euros pour des travaux d’impression, de surcroît sous-traités à moindre coût, avec une marge évaluée à 260 000 euros.
Des faits qui rappellent l’affaire dite "des kits de campagne", dans laquelle Frédéric Chatillon, Sighild Blanc et des membres de l’ex-Front national avaient été condamnés pour escroquerie et abus de biens sociaux.
Le RN et ses alliés sont par ailleurs incriminés par le Parlement européen pour de multiples dons à des associations n’ayant "aucun lien" avec leurs activités politiques à Bruxelles. Stérilisation de chats errants, amicale de sapeurs-pompiers, restauration d’une paroisse... Au total, plus de 700 000 euros ont ainsi été distribués en cinq ans à des structures souvent liées à des proches d’eurodéputés d’extrême droite, ou situées dans leur région d’élection. (...)