
Alors qu’une enquête accablante sur le groupe Galileo a mis une nouvelle fois en lumière les abus des établissements supérieurs privés lucratifs, les pouvoirs publics s’interrogent enfin sur la régulation de ce secteur.
Classes surchargées, enseignants peu ou pas préparés, promesses d’insertion non tenues, quête effrénée de profits… Le livre que la documentariste Claire Marchal a consacré au géant Galileo, Le Cube. Révélations sur les dérives de l’enseignement supérieur privé (Flammarion, 2025), a remis à l’ordre du jour le nécessaire encadrement de ce secteur qui s’est développé de façon incontrôlée ces dernières années, et accueille aujourd’hui plus d’un étudiant sur quatre.
« Je le vois dans les questions des lycéens quand on parle de l’orientation, constate Louis, enseignant de SES et professeur principal de terminale en région parisienne. L’enseignement privé attire chaque année plus d’élèves. » D’où le besoin urgent d’une régulation, tranche Mathis d’Aquino, sociologue : « L’enseignement supérieur privé lucratif, c’est une bombe à retardement. » (...)
Lire aussi :
– (Editions Flammarion)
Claire Marchal
Le Cube
Révélations sur les dérives de l’enseignement supérieur privé
Depuis une dizaine d’années, les inscriptions dans l’enseignement supérieur privé ont augmenté de 72 %, principalement dans des établissements à but lucratif. Cette croissance bénéficie à de grands groupes, dont certains sont devenus de puissantes multinationales. Leur leader, Galileo Global Education, s’est même construit un empire (...)
Après deux ans d’enquête, le recueil de 150 témoignages et de près de 1 000 documents exclusifs, Claire Marchal a pu pénétrer au cœur du Cube. Un voyage à bien des égards stupéfiant, qui met en lumière l’omniprésence du profit.