
le syndicat des journalistes du quotidien a accusé le propriétaire Jeff Bezos d’avoir bloqué un soutien à Kamala Harris.
William Lewis a fait savoir que le prestigieux journal, célèbre pour avoir révélé le Watergate, s’abstiendrait aussi d’appeler à voter pour un ou une candidate lors des scrutins futurs, dans un billet en ligne qui suscitait de nombreuses réactions, pour la plupart indignées, de lecteurs.
Le syndicat des journalistes du Washington Post s’est dit « très préoccupé » par cette décision, « à 11 jours à peine d’une élection aux enjeux immenses », et s’inquiète d’une « ingérence » dans les décisions du comité éditorial. « Selon nos journalistes et membres, un soutien à Harris avait déjà été rédigé, et le propriétaire du Post, Jeff Bezos, a pris la décision de ne pas le publier », poursuit l’organisation dans un communiqué publié sur X. (...)
Le grand quotidien américain, propriété du fondateur d’Amazon depuis 2013, avait apporté son soutien aux candidats démocrates à la présidentielle en 2008, 2012, 2016 et 2020. Jeff Bezos a signé ces dernières années de gros contrats avec le gouvernement américain, et notamment avec le Pentagone, dans le domaine du stockage de données (« cloud »). (...)
Selon le site d’information Semafor, certains éditorialistes du journal, tel l’historien Robert Kagan, auraient démissionné. En outre, quelque 2000 personnes auraient déjà décidé de mettre fin à leur abonnement en l’espace de quelques heures.
Cette décision du Washington Post vient après que le propriétaire d’un autre grand quotidien américain, le Los Angeles Times, a bloqué la décision du comité éditorial du journal, qui voulait apporter son soutien à Kamala Harris, provoquant plusieurs démissions au sein de l’équipe éditoriale.
Vendredi le New York Post, tabloïd ultra-conservateur appartenant au magnat Rupert Murdoch, a appelé à voter pour Donald Trump. Le 30 septembre, le comité de rédaction du prestigieux New York Times avait lui apporté son soutien à la candidate démocrate. (...)