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Les anti-JO 2030 attaquent en justice le contrat olympique
#JO2030 #contratOlympique
Article mis en ligne le 26 mai 2025
dernière modification le 23 mai 2025

Le Collectif citoyen JOP 2030, accompagné d’associations, d’élus et de citoyens, a attaqué le contrat hôte des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030 devant le tribunal administratif de Lyon, le 12 mai. Ce contrat signé en avril lie le Comité international olympique, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et les deux régions devant accueillir cette compétition, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Long d’une cinquantaine de pages, il définit les grandes lignes du projet et des obligations pour les deux régions organisatrices et le CNOSF.

Il prévoit notamment la création d’équipements, comme le village olympique de Briançon et la nouvelle patinoire de Nice. « Pour construire ces infrastructures dans les temps, il faudra une loi spéciale, qui va déréguler le droit de l’urbanisme et de l’environnement », alerte Delphine Larat, juriste et membre du collectif citoyen JOP 2030. Ce projet de loi olympique sera présenté le 24 juin au Sénat. Or, le Conseil national d’évaluation des normes a rendu un avis défavorable le 29 avril.

Absence de consultation citoyenne

Les opposants aux JOP dénoncent également les engagements financiers acceptés par l’État, à hauteur de 500 millions d’euros en cas d’annulation de l’événement. Leur requête adressée au tribunal administratif évoque d’un montant « disproportionné », qui « excède très largement les sommes et les engagements consentis par quiconque dans le cadre des lois civiles et commerciales ».

Enfin, cette compétition n’a fait l’objet d’aucune concertation citoyenne. Pourtant, selon un avis de l’Autorité environnementale publié en novembre 2024, elle devrait faire l’objet « d’une démarche d’évaluation environnementale unique, globale, à engager le plus en amont possible ».

Selon les opposants, cette situation contrevient aux principes de la convention d’Aarhus, qui vise à associer le grand public aux décisions concernant les grands projets. Ils ont donc déposé un recours devant le comité d’Aarhus de l’ONU, qui veille à l’application des dispositions de cette convention. (...)