Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Contre-Attaque
Les rats quittent le navire : record de plans de licenciements en France
#licenciements #multinationales #Etat
Article mis en ligne le 13 décembre 2025

Il y a quelques jours, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet était mise en examen pour avoir déclaré, à propos des patrons qui délocalisent : « Les rats quittent le navire ». Des poursuite judiciaires scandaleuses visant une représentante syndicale, suite à la plainte d’un lobby patronal d’extrême droite.

Et pourtant c’est bien vrai : les rats quittent le navire. C’est une véritable bombe sociale qui est révélée par la CGT, qui met à jour depuis 2023 une carte en temps réel des plans de licenciements. Selon le décompte, 483 « plans sociaux » sont en cours, ce qui représente une explosion des suppressions d’emplois. Les « plans » recensés sont passés de 130 en mai 2024 quand Gabriel Attal était Premier ministre, à 250 en janvier 2025 avec François Bayrou, et atteignent près de 500 en décembre 2025, alors que Lecornu impose un plan d’austérité XXL.

Selon ce recensement, 107.562 emplois seraient menacés ou supprimés, dont 46.560 pour la seule industrie. Le syndicat précise que ces chiffres sont sous-évalués car beaucoup de plans ne sont pas rendus publics. La CGT réclame « une cellule de crise nationale » pour faire cesser les suppressions de postes. (...)

Pourtant, les macronistes avaient promis que leurs recettes néolibérales allaient « faire baisser le chômage » et « créer de l’emploi ». Selon le dogme fou de nos dirigeants, détruire les allocations chômages, casser les droits des travailleurs et donner un maximum de subventions aux patrons allait magiquement les pousser à embaucher. En gros, le deal macroniste, c’était de faire souffrir les pauvres et d’être très gentil avec les riches, ce qui provoquerait du plein emploi par enchantement. Dans les faits, il y a bien une souffrance maximale pour les pauvres, mais en même temps des licenciements de masse, et un enrichissement colossal des plus riches.

Pour rappel, en France chaque année, l’État verse sous forme « d’aide aux entreprises » directes et indirectes plus de 200 milliards d’euros aux patrons. C’est plus que l’intégralité du budget de l’éducation en France, le plus gros ministère, qui emploie plus d’un million de fonctionnaires. (...)

Une fois que les rats ont dévoré toutes les provisions et fait un trou dans la coque, ils quittent le navire en plein naufrage.