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mardi 27 septembre prochain à 14 heures au TGI de Bordeaux.
Article mis en ligne le 24 septembre 2011

Nous comptons toujours sur votre soutien. L’enjeu de ce procès n’est pas seulement la possibilité de continuer ses activités pour une association comme la nôtre mais aussi le droit pour les rescapés du génocide des Tutsi du Rwanda, leurs proches voire de simples citoyens de demander à la justice française de juger des crimes de génocide... Ci joint un communique de presse.

Dans l’attente de votre réponse solidaire et de votre présence au procès...
Cauri

Communiqué de presse

Le 27 septembre 2011 au Tribunal de grande instance de Bordeaux vont comparaître trois prévenus et l’association Cauri suite à la plainte de M. Munyemana pour « atteinte à la présomption d’innocence ». On ne peut d’abord que constater le paradoxe suivant : en France les plaintes déposées depuis plus de quinze ans concernant des actes de génocide commis à l’encontre des Tutsi du Rwanda en 1994 n’ont pas abouti à un seul jugement alors que ce sont les rescapés, leurs proches et les citoyens solidaires qui doivent se défendre devant un tribunal. M. Munyemana comme d’autres personnes accusées depuis des années de participation au génocide, a tout loisir de s’exprimer sur son cas personnel ou de formuler des jugements politiques dans la presse alors que les victimes doivent se murer dans le silence si elles ne veulent pas risquer être traînées devant la justice pour « atteinte à la présomption d’innocence ». Un tel procès n’est possible que parce que, depuis des années, l’Etat français s’est refusé à un devoir de vérité par rapport à ce qui s’est passé au Rwanda en 1994 et sur les responsabilités françaises qui ont rendu possible cette tragédie. Cependant, quels que puissent être les efforts de ceux qui s’emploient à nier le génocide des Tutsis du Rwanda, un tel crime demeure imprescriptible. Autrement dit, ce devoir de vérité au niveau de l’Etat français et notamment de sa justice ne pourra être éludé définitivement. C’est pour cela qu’une condamnation même symbolique serait un signe d’encouragement adressé à une idéologie négationniste bien présente en France dont la fonction est de camoufler la complicité de certains responsables civils et militaires avec les génocidaires rwandais. En conséquence, nous n’osons croire à autre chose que la relaxe totale et définitive des prévenus. (...) Wikio