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« Moins vous en savez sur l’IA, plus vous êtes susceptible de l’utiliser », d’après une étude selon laquelle l’IA peut sembler magique aux yeux de ceux qui ont peu de connaissances en la matière
#IA
Article mis en ligne le 10 septembre 2025
dernière modification le 7 septembre 2025

L’industrie technologique cache un secret inavouable : plus les gens en apprennent sur l’IA, moins ils lui font confiance. Une équipe internationale de chercheurs a découvert que les plus grands fans de l’IA sont généralement les personnes qui la connaissent le moins. La manière dont l’IA accomplit des tâches que nous pensions autrefois réservées aux humains peut sembler magique pour les personnes non initiées. Mais les chercheurs ont découvert que la confiance dans l’IA diminue à mesure que les gens acquièrent des connaissances dans le domaine, une révélation accablante qui met en évidence le scepticisme persistant à l’égard de cette technologie.

La diffusion rapide de l’IA suscite des interrogations : qui est le plus susceptible d’adopter l’IA dans sa vie quotidienne ? Nombreux sont ceux qui pensent que ce sont les technophiles - ceux qui comprennent le fonctionnement de l’IA - qui sont les plus désireux de l’adopter. Toutefois, les chercheurs ont constaté que ce n’est pas le cas. Une étude publiée dans le Journal of Marketing au début de l’année rapporte que c’est totalement l’inverse qui se produit.

Avec l’arrivée des chatbots, les écoles ont été prises de court et semblent débordées.

Bien sûr, ces étudiants sont susceptibles de devenir encore plus dépendants d’entreprises comme OpenAI à mesure qu’ils grandissent et entrent sur le marché du travail. De nombreux rapports signalent déjà que les jeunes diplômés ne disposent pas des compétences nécessaires pour affronter le monde du travail. (...)

Dans plusieurs autres études, notamment celles qui ont examiné les différences de réceptivité à l’IA dans 27 pays, les scores de maîtrise de l’IA les plus faibles ont systématiquement conduit à une volonté accrue d’adopter cette technologie. Les personnes ayant une maîtrise plus élevée de l’IA, quant à elles, reconnaissaient que l’IA est un algorithme et non de la magie, selon les chercheurs. (...)

Un avertissement brutal pour l’ensemble de l’industrie technologique (...)

Si les conclusions suggèrent qu’il pourrait être utile pour les entreprises qui déploient des systèmes d’IA auprès du grand public d’encourager un sentiment d’émerveillement à l’égard de l’IA, les chercheurs affirment que l’objectif ne devrait pas être de laisser les consommateurs dans l’ignorance quant au fonctionnement de l’IA.

« Avec l’augmentation de l’IA autour de nous, les consommateurs devraient avoir un niveau de littératie de base pour être en mesure de comprendre quand l’IA peut avoir des limites importantes », explique Stephanie Tully.

Selon les chercheurs, la meilleure approche consiste peut-être à essayer d’éduquer les consommateurs sur l’IA d’une manière qui n’élimine pas complètement leur sentiment d’émerveillement ou leur curiosité. Stephanie Tully appelle cela la « littératie calibrée » : doter les utilisateurs d’une compréhension suffisante pour prendre des décisions sûres et éclairées sans tempérer leur enthousiasme.

« Avec trop peu de connaissances, les gens pourraient mal utiliser l’outil », ajoute Chiara Longoni. « Avec trop de connaissances, ils pourraient être réticents à l’essayer ».

L’essor de l’IA fait craindre une génération de programmeurs illettrés (...)

Cette situation pourrait entraîner un appauvrissement des compétences essentielles, avec des conséquences sur la qualité du code, la créativité et l’innovation dans le domaine du développement logiciel. Ce phénomène met en péril l’avenir de l’ingénierie logicielle, un secteur vital pour notre monde connecté. (...)

Par ailleurs, selon une étude publiée en 2023 par Dell Technologies, les membres de la génération Z estiment que l’école ne leur donne pas les compétences nécessaires pour survivre dans un monde numérique. Ils reconnaissent la nécessité de développer des compétences numériques pour leur future carrière, mais les membres de la génération Z sont frustrés par le fait que leur éducation ne les ait pas suffisamment préparés au monde du travail.

Selon une enquête menée par Intoo et Workplace Intelligence, près de la moitié (47%) des employés de la génération Z disent obtenir de meilleurs conseils de carrière de ChatGPT que de leurs managers sur le lieu de travail. (...)