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Montpellier : camouflet pour 3 élus PS, dont Carole Delga, qui poursuivaient un militant pro-boycott d’Israël en diffamation
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #genocide #Montpellier
Article mis en ligne le 9 juillet 2025
dernière modification le 7 juillet 2025

Qualifier des élus de « complices d’Israël » et évoquer un « génocide » à Gaza s’inscrit dans le cadre du débat d’idées d’intérêt général et n’est donc pas diffamatoire, a estimé ce 3 juillet le tribunal de Montpellier. Il a relaxé José-Luis Moragues, animateur local de la campagne de boycott des produits israéliens BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) du délit de diffamation.

(...) José-Luis Moragues s’est réjoui de cette décision : « Cela montre que notre ligne politique anti-sioniste est juste et qu’elle a marqué des points à Montpellier », a-t-il déclaré au journal local engagé le Poing.

En première ligne dans la mobilisation pour Gaza, le militant fait l’objet de pressions incessantes et de calomnies tant du préfet que de la mairie (PS) de Montpellier, soutien inconditionnel de l’État d’Israël depuis des décennies, comme l’avait raconté Blast. Pour avoir tenu une table militante avec de la documentation, Moragues a ainsi reçu onze amendes pour « embarras d’une voie publique par dépôt ou abandon sans nécessité d’objets, matériaux ou déchets entravant la libre-circulation ».

En février dernier, il avait obtenu une première victoire, en obtenant l’annulation de l’interdiction des manifs pro-palestiniennes sur la Place de la Comédie, systématiques pendant six mois.

Lire aussi :

 (BDS France, 2017)
Une interview de José-Luis Moraguès : « Le BDS s’oppose radicalement au sionisme et à sa vision raciste du monde »

(...)José-Luis Moraguès : La campagne BDS, de Boycott, Désinvestissement et Sanctions, a été lancée par la société civile palestinienne en juillet 2005. Cette initiative était dès le début très importante car elle a réussi à rassembler plus de 170 organisations palestiniennes qui regroupent tous les courants politiques, syndicaux, ONG, ainsi que les courants religieux. Donc c’est quelque chose de vraiment représentatif du point de vue du nombre et représentatif aussi du point de vue de la composition, puisque dans ces associations sont représentées – ce qui est fondamental – les trois composantes du peuple palestinien qui a éclaté en trois parties avec la création de l’État d’Israël, à savoir : les Palestiniens sous la colonisation qui vivent en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, les Palestiniens réfugiés qui représentent plus de 60% des Palestiniens dont une grande partie est à l’étranger, et les Palestiniens d’Israël qui eux sont restés dans ce qui est aujourd’hui Israël et qui sont complètement discriminés.

Donc cet appel est un événement marquant, fondamental. Pourtant, il n’a pas été repris tout de suite par le mouvement de solidarité. Il aura fallu attendre la guerre israélienne contre Gaza de l’hiver 2008-2009. Au sortir de cette guerre – qui a tué plus de 1400 Palestiniens, dans leur large majorité des civils avec parmi eux plus de 300 enfants, et fait plus de 5500 blessés – l’appel BDS et les actions de boycott sont apparues comme un prolongement tout à fait bienvenu des manifestations de rue et parfaitement adapté pour enfin sanctionner Israël. En effet, l’appel adressé aux sociétés civiles et aux personnes de conscience, leur demande d’engager des actions non-violentes et de larges boycotts jusqu’à ce qu’Israël reconnaisse le droit des Palestiniens à l’autodétermination et respecte le droit international.

L’on retrouve évidemment les trois composantes du peuple palestinien dans les trois principales revendications de cet appel BDS lancé par les Palestiniens, qui sont : la fin de la colonisation, le retour des réfugiés et l’égalité absolue pour les Palestiniens d’Israël. Quant aux moyens d’action, qui sont déterminés par les Palestiniens ce sont :
– le Boycott, c’est-à-dire ne pas acheter de produits israéliens, cesser tout commerce avec les entreprises israéliennes et boycotter les initiatives dans tous les domaines : universitaires, sportifs, culturels, scientifiques, économiques et bien sûr politiques
– le Désinvestissement, de façon à ce que les entreprises françaises ou étrangères qui investissent en Israël retirent leurs fonds, rompent leurs contrats et cessent leur activité dans l’État d’Israël
– et enfin les Sanctions, c’est-à-dire que les institutions à tous les niveaux – municipal, régional, national, européen, au niveau des Nations Unies – appliquent des sanctions contre Israël pour toutes ses violations du droit international. (...)