À l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale en juin dernier, une assemblée populaire s’était réunie à Nantes chaque jeudi afin d’organiser la résistance et faire bloc face à un péril imminent : la victoire du RN aux élections. Si le raz-de-marée fasciste annoncé n’a pas tout à fait eu lieu, l’extrême-droite est en nette progression. Le RN a tout de même placé 125 députés pour représenter la nation. 125 de trop. Et nous n’avons, au final, obtenu qu’un sursis : l’extrême droite et l’autoritarisme ne cessent de progresser en France, que ce soit avec le RN ou la macronie.

Après une pause estivale, les AG reprennent : les ministres démissionnaires continuent à gouverner à coups d’ordonnances. Macron poursuit son règne sans partage et pense faire la pluie et le beau temps politique, alors qu’il est rejeté par la population, que ce soit dans la rue ou dans les urnes. Un coup d’État légal suit son cours depuis le 7 juillet et il faut que ça cesse. Les derniers vestiges du mirage de la démocratie représentative s’effondrent.

Le 7 septembre une mobilisation est attendue pour faire tomber Macron, mais de nombreuses actions et grèves sont d’ores et déjà prévues au-delà de cette date dans de nombreux secteurs. Après la suite de la formation sur l’état des classes sociales aujourd’hui, nous aurons l’occasion de faire le point sur les actions prévues dans la région nantaise.

Certains sujets ont disparu des radars pendant l’été, entre les JO et le contexte politique national : les mesures anti-sociales qui ont continué de pleuvoir en toute discrétion, l’explosion de la parole raciste, le génocide à Gaza, les violences d’État, les féminicides, les luttes anti-colonialistes, notamment en Kanaky, la transphobie, le fascisme et la montée de l’extrême droite, etc. Il nous semble important de continuer à occuper l’espace public et à rendre ces luttes visibles. (...)