Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit prêt, mardi, à des négociations directes avec la Russie de Vladimir Poutine, avant que le président russe ne rejette à nouveau ce scénario. Cependant le Kremlin ne nie pas que, depuis l’élection de Donald Trump, des "contacts" avec les États-Unis se "sont récemment intensifiés". Face à ce dialogue de sourds, les habitants de Kharkiv oscillent entre méfiance et résignation.

Sur l’immense place de la Liberté, à Kharkiv, les rares passants se pressent pour s’engouffrer dans le métro et se mettre à l’abri du vent et de la neige. Plusieurs bâtiments, dont l’université et le siège de l’administration régionale, portent les marques des bombardements qui n’ont jamais cessé depuis que les chars russes se sont lancés à l’assaut de l’Ukraine, le 24 février 2022.
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Dans une interview accordée mardi 4 février au journaliste britannique Piers Morgan, Volodymyr Zelensky a assuré que le fait d’être prêt à discuter avec Vladimir Poutine était en soi "un compromis" de la part de l’Ukraine.

"Poutine est un assassin et un terroriste [...]. Parler à un meurtrier est un compromis pour l’Ukraine et l’ensemble du monde civilisé", a-t-il indiqué, tout en admettant que les alliés de Kiev "pensent que la diplomatie est la voie à suivre".