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France24/AFP
Premières discussions directes entre le Liban et Israël depuis plus de 40 ans
#Israel #Gaza #Cisjordanie #genocide #famine #tortures #cessezleFeu #Liban
Article mis en ligne le 4 décembre 2025

L’État hébreu a confirmé la tenue mercredi des premières discussions directes entre des représentants civils israéliens et libanais depuis plus de 40 ans, dans le cadre du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu dans le sud du Liban. Dans la soirée, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a précisé que ces discussions n’étaient pas "des négociations de paix".

Des responsables civils libanais et israéliens ont participé, mercredi 3 décembre, à une réunion du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu dans le sud du Liban, premières discussions directes depuis plus de 40 ans entre les deux pays toujours en état de guerre.

"La réunion d’aujourd’hui au Liban est une première tentative pour établir les bases d’une relation et d’une coopération économique entre Israël et le Liban", a déclaré à la presse la porte-parole du gouvernement israélien, Shosh Bedrosian. (...)

Dans une interview avec des journalistes, dont l’AFP, Nawaf Salam s’est par ailleurs dit ouvert à ce que les participants au mécanisme, soit l’ONU, les États-Unis et la France, "vérifient" le désarmement du Hezbollah par l’armée libanaise dans le sud du pays du Cèdre.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui salué "l’atmosphère positive" dans laquelle s’est déroulée la réunion, selon son bureau.

L’ambassade américaine à Beyrouth a salué un "pas important" dans le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu ayant mis fin à la guerre avec le Hezbollah. (...)

Cette réunion intervient alors que l’État hébreu menace d’une escalade au Liban, où il continue de viser la formation pro-iranienne malgré le cessez-le-feu en cours depuis un an, l’accusant de se réarmer.

Le comité de surveillance du cessez-le-feu s’est réuni mercredi au siège des forces de l’ONU à Naqoura, localité libanaise frontalière d’Israël, a indiqué à l’AFP une source proche des participants.

Elle a précisé que les délégations du Liban et d’Israël y sont dirigées par des civils, et que l’émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus participe à la réunion.
Désarmement "crucial"

Des militaires représentaient jusqu’à présent le Liban et Israël aux réunions de cet organisme dirigé par les États-Unis et qui comprend également la France et l’ONU.

La délégation libanaise évitait tout contact direct avec la partie israélienne, selon une source diplomatique qui a requis l’anonymat. (...)

Peu auparavant, la porte-parole de la présidence libanaise, Najat Charafeddine, a avait annoncé dans un communiqué à la télévision que "le président Joseph Aoun a décidé de charger l’ancien ambassadeur Simon Karam de présider la délégation libanaise aux réunions du mécanisme".

Elle a précisé que cette décision avait été prise "suite à la demande des États-Unis (...) et après avoir été informés qu’Israël acceptait de joindre un membre non militaire à sa délégation".

Le président libanais s’était déclaré prêt à des négociations avec Israël, brisant un tabou entre les deux pays toujours en état de guerre.

En 1983, après l’invasion israélienne du Liban, les deux pays avaient mené des contacts directs qui avaient abouti à la signature d’un accord prévoyant l’établissement de relations entre eux, mais il n’a jamais été ratifié.