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Quartiers populaires : « On est les oubliés des discours sur le changement climatique »
#changementclimatique #quartierspopulaires #inegalites
Article mis en ligne le 28 mai 2024

Injustice climatique, enjeux pour leur territoire... Cinq jeunes de quartiers populaires expliquent leur rapport à l’écologie, à l’occasion du Climat Libé Tour, coorganisé par Banlieues climat à Paris et Saint-Ouen fin mars.

Rania : « On est les oubliés des discours sur le changement climatique » (...)

Dans les quartiers populaires, notre cadre de vie n’est pas conforme à ce que devraient être les villes dans le cadre d’une société écolo : on subit de la pollution visuelle, sonore, de l’air. Il y a du béton et des voitures partout, ce qui n’est pas le cas dans des territoires plus aisés. On est les oubliés des discours sur le changement climatique.

La question de notre représentation est donc très importante : il faut que les personnes qui sont les premières victimes de la crise écologique puissent s’exprimer. Les riches sont ceux qui polluent le plus et qui, pourtant, vont voir leur environnement s’améliorer plus que les autres. Et ce, alors que dans les quartiers populaires, bien souvent, les habitants ont déjà des pratiques écolo : faire de la récup’, etc.

La lutte écologiste est donc une lutte sociale, mais aussi une lutte féministe, décoloniale, antiraciste. On ne peut pas faire de l’écologie qu’à destination d’hommes blancs et riches, et oublier le reste de la population. Sinon, ça n’est pas de l’écologie. »

(...) Dans le 93, il y a très peu d’espaces verts, tout est très bétonné. La pollution est aussi ultra-développée, et il y a des maladies liées à ça (...)

Et puis, il y a aussi toutes les maladies que l’on aura plus tard mais que l’on n’identifie pas encore aujourd’hui. Ce n’est pas la même chose dans les territoires les plus riches : ça me révolte. (...)

Aymen : « La situation écologique dans les quartiers populaires est liée à l’injustice sociale » (...)

La situation écologique dans les quartiers populaires est liée à l’injustice sociale, et à des choix conscients de dirigeants, de grandes entreprises, de faire souffrir certaines personnes plus que d’autres. C’est eux qui décident d’implanter leurs usines à côté de certains territoires. En fait, c’est comme pour l’Afrique, à une plus petite échelle : c’est le continent qui pollue le moins et, pourtant, c’est elle qui subit le plus les conséquences de la pollution.

L’écologie ne peut être que sociale, féministe, antiraciste et décoloniale (...)

Assala : « Si on ne prend pas la question en main, rien ne changera » (...)

Dylan : « Une question de riches et de pauvres (...)