
Vivre démocratiquement, Monsieur le Premier Ministre, c’est avoir le privilège de participer en tant que citoyen aux décisions politiques. Dans ce processus, votre devoir est d’écouter chacun des Québécois et de prendre des décisions pour le bien commun.
Aujourd’hui, je me demande : quelle est votre définition du bien commun ?
Que nous soyons en accord ou non avec la grève générale illimitée qui plane présentement, nous sommes nombreux à former une force silencieuse qui se rallie derrière les professeurs et les professionnels de soutien. C’est le principal sujet de toutes les discussions. Passons outre les commentaires négatifs de ceux qui proclament la « prise en otages des enfants et des parents » et les critiques sur l’entente salariale à négocier. Il n’en reste pas moins que nous sommes incrédules de voir que le sujet principal des négociations, soit l’amélioration des conditions de travail, n’est pas plus pris en considération.
Je vous rappelle qu’obtenir une éducation de qualité est l’objectif numéro 4 de développement durable de l’Organisation des Nations unies et que, pour atteindre cet objectif, l’ONU stipule que le financement de l’éducation doit devenir une priorité nationale d’investissement. En tant que parents, nous vous l’assurons, les demandes des professeurs et du personnel de soutien sont en réponse aux problèmes que nous voyons tous depuis plusieurs années. Problèmes qui ont été longtemps dénoncés par le réseau lui-même. Nous sommes silencieux, mais nous commençons à parler plus fort.
Le système d’éducation est en phase terminale. (...)
Il n’est pas normal qu’en tant qu’employeur, vous ne revoyiez pas les séances d’affectation afin que tous les postes scolaires soient pourvus quelques semaines avant la rentrée. (...)
Il n’est pas normal que des jeunes en difficulté ne reçoivent pas l’aide nécessaire à leur réussite faute de ressources. (...)
Ce n’est pas le Québec dans lequel je veux vivre, celui où l’éducation est une dépense au lieu d’un investissement. (...)