
La concertation touche bientôt à sa fin. Les discussions ont été approfondies, régulièrement productives, parfois moins mais ceci doit nous donner une certaine confiance pour la suite des événements liés à la loi d’orientation et de programmation tant que nous mettrons notre énergie, notre détermination pour refonder l’Ecole.
Toutefois, malgré des avancées indéniables, deux sujets d’importance n’ont pas été abordés : la gratuité effective de l’Ecole, et la place des écoles privées. Ces sujets, nous les aborderons avec les groupes parlementaires et aurons à les convaincre de l’impérieuse nécessité de refaire vivre laïcité et gratuité pour réduire les inégalités. Une école du respect bienveillante et démocratique, voilà ce que nous voulons bâtir.
Alors qu’aujourd’hui l’institution laisse aux hasards des finances des familles l’achat de cahiers d’exercice, des manuels scolaires, de l’ensemble des fournitures, il apparaît essentiel que l’État assure enfin son devoir d’apporter à tous un « enseignement public obligatoire gratuit et laïc ». Pour la FCPE, une vraie gratuité est à refonder ainsi qu’une politique sociale dans l’Education nationale avec un système de bourses digne de ce nom.
Quant à l’argent public qui ne devrait aller qu’à l’Ecole publique, il ne permet plus d’assurer à chacun la liberté de choisir pour son enfant une école publique. Alors que les lois relatives au financement des écoles privées sont toujours là, il faut rétablir la préférence à l’Ecole de la République, à l’Ecole publique. Il est fondamental que partout l’accès à la maternelle, à l’école élémentaire ou au collège public, à un choix d’orientation vers une option ou un enseignement professionnel de lycée public soit garanti dans chaque département, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Il n’est plus supportable de voir des familles contraintes d’envoyer leurs enfants dans le privé parce que l’État n’a pas assuré sa mission vis-à-vis de l’École de la République. Pour la FCPE, la prochaine loi devra répondre à cette injustice.
Forte de ses exigences et de son projet éducatif, la FCPE continuera à porter la voix de tous ceux qui défendent l’École publique, laïque et gratuite dans et en dehors de la concertation, pour toute la société mais avant tout pour les enfants et les jeunes.
Celle-ci n’est pas terminée. Il reste une semaine pour reposer des bases, des objectifs, des fondements et des fondations. Une semaine de dialogue, de convergences pour une Ecole plus juste pour une société plus juste.