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Club de Mediapart/ Nassurdine Haidari Mititant Politique et associatif
Replacer Marseille au cœur de la République
#electionslegislatives #Marseille #extremedroite #frontpopulaire
Article mis en ligne le 21 juin 2024
dernière modification le 20 juin 2024

Marseille est touchée par une crise sociale et économique qui plonge la ville dans une précarité endémique. Alors que la ville est menacée par un vote qui interpelle nos consciences, contre le Rassemblement National, nous refusons cette fatalité politique, attachés à l’histoire plurielle de « Marseille accueillante », terre de refuge des victimes des massacres et des génocides, lieu d’une symbiose identitaire unique que nous défendrons corps et âme le 30 juin et le 7 juillet.

Or, aujourd’hui cette identité marseillaise a volé en éclat, morcelée par les artificiers du désespoir et des électeurs désabusés qui ont placé l’immigration, l’insécurité, au cœur de leurs priorités. Une réalité politique qu’il nous incombe de regarder en face afin d’imaginer collectivement une réponse appropriée.

Nous savons effectivement que Marseille est touchée par une crise sociale et économique qui plonge la ville dans une précarité endémique, condamnant une partie de sa population dès le plus jeune âge : 44 % des moins de 18 ans vivent sous le seuil de pauvreté, le chômage dépasse les 13 %, touchant 30,5% des moins de 25 ans et atteint le taux vertigineux de 49,9% dans certaines cités populaires. (...)

Le drame de la rue d’Aubagne nous a ouvert les yeux sur une politique du logement qui durant ces trente dernières années a concentré les mêmes populations dans les mêmes endroits, créant une ville à deux vitesses (...)

Marseille est devenu le théâtre d’un cortège vers la mort. Chaque semaine, des jeunes tombent dans les quartiers, où le seul horizon social et économique semble être le chômage, la misère ou la tombe. (...)

Face à cette situation, l’histoire nous convoque et nous appelle à prendre nos responsabilités. Marseille est une ville paradoxale, à la fois rebelle et imprévisible mais aussi attachée à son passé millénaire et cosmopolite, tels ces baobabs insolents qui défient le temps.

En avril 2008, Jean-Marie Le Pen lançait un appel au stade Vélodrome, souhaitant faire de Marseille la première étape de sa croisade nationaliste pour la promotion d’une France identitaire, autoritaire et repliée sur elle-même. Marseille a tenu bon. Mais, en 2024, ces héritiers du Rassemblement national sont toujours là, espérant réaliser les desseins funestes de leur fondateur et transformer Marseille en laboratoire de la politique de « préférence nationale » qui tourne le dos à notre histoire républicaine.

Des milliers de Marseillaises et de Marseillais se lèvent, refusant cette fatalité politique, attachés à leur histoire plurielle de « Marseille accueillante », née d’une union entre un immigré et une autochtone, terre de refuge des victimes des massacres et des génocides, lieu d’exil des antifascistes européens, libérée et bâtie par des étrangers venus d’Afrique et de la rive sud de la Méditerranée. Une symbiose identitaire unique que tout le monde nous envie et que nous défendrons corps et âme le 30 juin et le 7 juillet.