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Rocío San Miguel : L’inquiétude grandit pour la militante vénézuélienbe détenue
#Venezuela #repression #droitsdelhomme
Article mis en ligne le 15 février 2024

Les groupes de défense des droits ont exprimé leur inquiétude concernant la militante vénézuélienne Rocío San Miguel, dont on est sans nouvelles depuis son arrestation vendredi.

Mme San Miguel est une critique virulente du gouvernement du président Nicolás Maduro.

Elle a été accusée par le procureur général, proche allié de M. Maduro, d’avoir participé à un prétendu complot visant à tuer le président.

Elle et cinq de ses proches, qui ont également été arrêtés, sont détenus dans des lieux non divulgués.

Un membre de son équipe juridique, Juan González, a déclaré que cinq membres de sa famille étaient portés disparus et que les autorités ne répondaient pas à ses demandes d’informations.

Lundi, le procureur général Tarek William Saab a écrit sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, que Mme San Miguel avait comparu devant un tribunal, où elle était accusée, entre autres, de "trahison, conspiration et terrorisme".

Il l’avait précédemment accusée d’être impliquée dans un prétendu complot visant à tuer le président. Il a déclaré que le but du "complot" était de tuer le président Maduro et d’autres hauts fonctionnaires, ainsi que d’attaquer plusieurs unités militaires dans la ville de San Cristóbal.

Les raisons pour lesquelles sa fille, sa tante, son ex-mari et deux autres membres de sa famille ont été placés en détention ne sont pas claires.

M. González a déclaré que "toute personne émotionnellement attachée" à Mme San Miguel était arrêtée, ajoutant : "Je pense qu’il s’agit d’un grave avertissement pour ceux d’entre nous qui ont décidé de défendre les droits de l’homme des personnes emprisonnées ou persécutées pour des raisons politiques, ainsi que pour ceux qui documentent les violations des droits de l’homme au Venezuela".

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a exprimé sa "profonde inquiétude".

"Nous demandons instamment sa libération immédiate et le respect de son droit à la défense", a écrit le Haut-Commissariat sur son site.

Rocío San Miguel, 57 ans, est une experte des questions de défense qui dirige l’ONG Control Ciudadano, qui préconise un contrôle civil des forces armées vénézuéliennes.

Les défenseurs des droits de l’homme ont tiré la sonnette d’alarme pour la première fois vendredi, lorsque Mme San Miguel a été arrêtée par des agents des services de renseignement à l’aéroport international Simón Bolívar, près de la capitale, Caracas.

Son arrestation est intervenue quelques semaines seulement après l’arrestation de 36 détracteurs du gouvernement.

Ils ont également été accusés d’avoir des liens avec des complots présumés visant à tuer M. Maduro.

Cette vague d’arrestations intervient alors que le gouvernement s’apprête à annoncer la date de l’élection présidentielle, qui devrait se tenir dans le courant de l’année.

Le gouvernement a accepté, lors de discussions tenues à la Barbade avec des représentants de l’opposition, de jeter les bases d’une élection libre et équitable.

Mais les groupes de défense des droits de l’homme affirment qu’au lieu de progrès, il y a eu des reculs depuis l’accord.

En particulier, la Cour suprême a confirmé l’interdiction faite à la principale candidate de l’opposition, María Corina Machado, de se présenter aux élections.

Les membres de son parti Vente Venezuela sont parmi ceux qui ont été accusés de faire partie du complot présumé contre M. Maduro.

Mme Machado a dénoncé par le passé les arrestations comme faisant partie d’une campagne visant à l’intimider et à supprimer toute opposition à M. Maduro, qui est au pouvoir depuis 2013.