La Marine nationale sénégalaise a secouru mardi plus de 230 migrants qui se trouvaient dans une pirogue à la dérive au large de Dakar. Le même jour, 110 candidats à l’émigration ont également été interceptés dans le centre du pays. Malgré la forte baisse des arrivées de migrants aux Canaries depuis cette année, les tentatives de traversées continuent d’être très fréquentes depuis les côtes ouest-africaines.
De nouvelles interceptions de pirogues transportant des migrants ont eu lieu au Sénégal. La Marine nationale sénégalaise a annoncé mardi 9 décembre sur son compte X avoir porté secours à une pirogue en détresse au large de Dakar. L’embarcation transportait 238 migrants, "candidats à l’émigration irrégulière" en Europe.
La pirogue, à la dérive, était exposée à de graves risques en pleine mer et soumise aux avaries.
Une fois l’embarcation détectée, l’opération de secours rapidement menée par les autorités a permis de sauver l’ensemble des passagers. Les rescapés ont été débarqués à la Base navale Amiral Faye Gassama, située dans la capitale, pour être pris en charge, notamment au niveau médical.
Le lieu de départ de l’embarcation n’a pas été précisé.
Le même jour, une pirogue a également été interceptée par une brigade de gendarmerie à 40 kilomètres des côtes dans le centre du Sénégal, rapporte l’agence de presse locale APS. Les 110 candidats au départ présents à bord, originaires du Sénégal, de Gambie, du Ghana et de Guinée, étaient partis depuis la Gambie, espérant rallier l’Europe par l’Espagne.
Lutte contre l’émigration
Depuis une dizaine d’années, la route migratoire au départ des côtes ouest-africaines, notamment sénégalaises, pour rejoindre les îles Canaries, en Espagne, est l’une des routes principales empruntées par les migrants subsahariens.
Face à l’ampleur des départs vers l’Europe, les opérations de contrôle et les interceptions de migrants se sont intensifiées sur les côtes sénégalaises et mauritaniennes, notamment depuis le renouvellement d’accords de coopération entre ces deux pays et l’Union européenne, dans le but de limiter les départs d’embarcations clandestines vers l’Europe. (...)
Mais les tentatives de départ vers les Canaries se poursuivent. Elles se font désormais plus au sud pour éviter les contrôles. La Gambie est ainsi devenue ces derniers mois l’un des principaux lieux de départ de ces embarcations, tout comme la Guinée. (...)