La mobilisation s’organise en Bretagne pour évacuer de la Bande de Gaza le danseur palestinien Bashar al-Belbeisi, blessé à la jambe à la suite d’un bombardement. Il s’apprêtait à démarrer des études à Rennes en septembre prochain.

Pourra t-il redanser un jour ? Le temps est compté car l’état de santé de Bashar al-Belbeisi, 25 ans, ne fait qu’empirer. Le chorégraphe palestinien a été grièvement blessé à la jambe après un bombardement israélien dans la Bande de Gaza le 30 juin dernier. Il est depuis soigné à l’hôpital d’Al-Shifa, mais sur place les médecins manquent de moyens : "Il aurait fallu lui faire une greffe le plus tôt possible mais à l’hôpital Al-Shifa il n’y avait pas cette technique", explique le docteur Catherine Le Scolan, cette amie du danseur s’inquiète, "il n’est pas encore amputé, mais s’il n’est pas évacué dans les jours qui viennent, il va perdre sa jambe".

Sa jambe, Bashar al-Belbeisi en a pourtant besoin pour danser. Lorsque Catherine Le Scolan l’avait rencontré il y a deux ans, il était en tournée en France avec sa troupe. Avant de retourner à Gaza, où, depuis le 7 octobre, il enseignait aux enfants la dabkeh, une danse palestinienne. "Il a décidé d’utiliser la danse à but thérapeutique pour les enfants en leur apprenant à danser le dabkeh, mais aussi en leur donnant des cours de yoga tous les jours sous les bombes, et à créer des événements à organiser des spectacles pour les enfants, pour les familles", raconte la soignante qui demande à ce qu’il soit transféré à Rennes, où un hôpital se tient prêt à le soigner.

Sauf qu’il faut l’aval des autorités françaises pour payer son évacuation. Avec le président de la région Bretagne, elle a interpellé le ministre des Affaires étrangères. Pour l’instant sans réponse. Le Quai d’Orsay, qui n’a pas non plus donné suite à nos sollicitations.

Amnesty International
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